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13 Jun

Hommage à Jean-Pierre Cassel

Publié par platinoch  - Catégories :  #Hommage

C’est avec un peu de retard que je me décide à rendre hommage à Jean-Pierre Cassel, qui nous a quitté le 19 avril dernier à 74 ans. Il faut dire qu’écrire une sorte de nécrologie cinématographique n’a rien de l’exercice particulièrement excitant, surtout lorsqu’il s’agit d’un comédien qu’on estime beaucoup. Et justement, Jean-Pierre Cassel faisait parti de ces comédiens pour qui j’avais le plus grand respect et une certaine forme d’admiration.

 

Né Jean-Pierre Crochon, le 27 octobre 1932 à Paris, il était père des comédiens Vincent et Cécile Cassel.

Touche à tout, tantôt chanteur, danseur, faisant un numéro de claquette, acteur, l’homme avait plus d’une corde à son arc. Et mine de rien, l’homme de cinéma aura su surprendre. Avec un physique particulier, jeune premier racé, il aura su imposer l’image d’une certaine élégance. 

Sa filmographie est d’ailleurs des plus impressionnante, tant l’homme a été sollicité par les plus grands, de Autant-Lara (« En cas de malheur » en 1958) à Renoir (« Le caporal épinglé » en 1961), de René Clément (« Paris brûle-t-il ? » en 1966) à Abel Gance (« Cyrano et D’Artagnan » en 1964), en passant par Michel Deville (« L’ours et la poupée » en 1970, avec Brigitte Bardot), Melville (« L’armée des ombres »), et Bunuel (« Le charme discret de la bourgeoisie », en 1972). Et puis il y a aussi les fidèles, comme De Broca (« Chouans ! », « le Farceur »), ou Chabrol (« La rupture », « L’enfer »).

Son élégance lui a permis aussi de jouer quelques rôles pour de grands cinéastes étrangers, comme Altman et son « Prêt-à-porter », ou Attenborough (« Ah Dieu que la guerre est jolie »), Lumlet (« Le crime de l’Orient Express »), ou encore Losey (« La truite »).

 

Depuis la fin des années 90, il jouait avec beaucoup de fierté pour la nouvelle et jeune génération de réalisateurs, qui voyait en lui une sorte de modèle. On retiendra ses prestations dans « Les rivières pourpres », « Narco », « Michel Vaillant », « Congorama », « Fair play », « Contre-enquête » ou encore l’excellent « Virgil ».

Il sera également à l’affiche de quelques films dans les mois à venir (entre autres de « Astérix aux jeux olympiques » et « J’aurais voulu être un danseur »), signe d’un dynamisme professionnel qu’il aura eu jusqu’au bout.

 

Une carrière bien remplie, sous la direction aussi bien des plus grands que des plus prometteurs, passant du drame à la légèreté avec une facilité et une crédibilité inouïe, il laissera l’image d’un grand acteur. Son talent et sa classe nous manque déjà.



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B
Très bel hommage à l'un de nos plus grands acteurs, qui restera à jamais dans nos mémoires, par son talent, par son choix des rôles et son choix des films, par sa gentillesse incarnée. Merci Platinoch, merci Jean-Pierre !
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!