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27 Mar

Hommage à Richard Widmark

Publié par platinoch  - Catégories :  #Hommage

2008 s’annonce décidément rude et violente, tant les décès de personnalités se multiplient depuis le début de l’année. Le monde du cinéma aura ainsi connu un début d’année particulièrement noir, payant un lourd tribu avec les décès tragiques de Heath Ledger, Philippe Khorsand, Alain Robbe-Grillet, Paul Scofield, ou tout récemment celui d’Anthony Minghella. Décidément, l’hiver est une saison bien rude durant laquelle, les décès se montrent souvent plus nombreux. Dernière victime en date de cette hécatombe, le comédien Richard Widmark s’est éteint aujourd’hui, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 93 ans.

 

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Né en 1914, le comédien avait d’abord étudié puis enseigné l’art dramatique dans l’Illinois, avant de partir pour New York, où il connaîtra rapidement le succès sur les planches et à la radio. Un succès qui lui permettra de pouvoir faire ses débuts sur grand écran en 1947, avec « Le carrefour de la mort » d’Henry Hathaway, pour lequel son rôle de tueur psychopathe sera très remarqué. Des débuts en fanfare qui lui permettront de s’installer rapidement comme un acteur emblématique du cinéma de la fin des années 40 et des années 50, où il jouera pour les plus grands réalisateurs et aux côtés des plus grandes vedettes de l'époque. Avec plus de 70 films au compteur, on le verra s’essayer ainsi à tous les genres, du film de guerre (« Okinawa » de Milestone en 1950, « Les hommes grenouilles » de Bacon en 1951, « Destination Gobi » de Wise en 1953), à la comédie (« Père malgré lui » de Gene Kelly en 1958), ou encore au film historique (« Jugement à Nuremberg » de Kramer en 1961). Mais l’acteur devra ses plus beaux rôles et ses plus gros succès au film noir (« Le carrefour de la mort » d’Hathaway en 1947, « La porte s’ouvre » de Mankiewicz en 1950, « Panique dans la rue » de Kazan en 1950, « Les forbans de la nuit » de Dassin en 1950, « Le port de la drogue » de Fuller en 1952, « Le crime de l’Orient express » de Lumet en 1974, ou encore « La théorie des dominos » de Kramer en 1977) et au western (« La lance brisée » de Dmytryk en 1954, « La dernière caravane » de Daves en 1956, « L’homme aux colts d’or » de Dmytryk en 1959, « Alamo » de Wayne en 1960, « Les deux cavaliers », « La conquête de l’ouest » et « Les cheyennes » de Ford, respectivement de 1961 et 1962, ou encore « Alvarez Kelly » de Dmytryk en 1966). Si l’acteur se fera de plus en plus rare à partir des années 70, il continuera de tourner avec parcimonie jusqu’au début des années 90, où il apparaîtra pour la dernière fois sur grand écran dans « True colors », de Herbert Ross, en 1991.

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 Jamais récompensé par un Oscar, le comédien aura cependant eu droit à une unique nomination pour l’Oscar du meilleur second rôle, en 1948, pour son premier film, « Le carrefour de la mort ». Un rôle qui lui vaudra également son unique Golden Globe. Avec la disparition de Richard Widmark, c’est encore un peu plus de l’âme du cinéma américain des années 40-50, qui disparaît. Le club très fermé des comédiens de l’âge d’or hollywoodien se restreint encore un peu plus, perdant là un de ses meilleurs représentants. 2008, commence définitivement bien mal…

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B
Hommage à un Grand ActeurRichard Widmark fut, au temps de ma jeunesse dans les années 1970-80, l'un de mes héros favoris. J'avais beaucoup d'admiration pour son rôle de Madigan (trop courte série du même nom) et pour ses impressionnantes interprétations dans les grandioses westerns d' hollywood :Jim Bowy dans "Alamo", l'homme juste, seul contre tous, qui meurt criblé de balles dans "Pour une poignée de plomb", l'émouvante fin des "Jardins du diable", où il confit à Gary Cooper : "chaque soir le soleil se couche et quelqu'un part avec lui, aujourd'hui,c'est moi".<br /> <br /> Bien au delà de ses rôles de truands qui l'on fait connaître, je pense qu'en fait, Richard Widmark avait une dimension profondement humaine. Elle était seulement cachée sous cet air parfois tellement rigide (mais qui lui allait si bien) qu'il lui valu le surnom de "nerf d'acier".<br /> <br /> Où que votre âme se trouve maintenant, Mister WIDMARK, je lui souhaite le meilleur des bonheurs.<br /> <br /> Good By, Mister WIDMARK !
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D
Ct mon "amoureux"..j'suis tombée sur Richard lors des fameux films et surtout westerns du dimanche aprem sur la chaine unique de l'époque..ce film Ct la dernière caravane..et depuis G tenté de voir tous C films..dur dur ! Je l'ai rencontré en1995 lors de sa visite en France..kel moment....ensuite G été aux Usa mettre mes mimines dans les siennes derrière le chinese teater...parmi les Gds ki restent...n'oublions pas..Kirk Douglas...
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B
Très bon acteur à la forte personnalité qui restera longtemps dans nos mémoires. Une belle gamme de roles variés qui se détachent nettement de certains gros calibres mais jouant toujours pareille. Adieu Richard !
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!