Hondo, l'homme du désert
« Jaime à croire que parfois deux êtres se rejoignent parce quon néchappe pas à sa destinée »
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Eclaireur pour l'armée, Hondo Lane sillonne l'Ouest pour prévenir les conflits entre le gouvernement américain et les Apaches.
Il croise sur sa route Angie Lowe, une courageuse mère de famille élevant seule son fils Johnny.
Entre la femme et Hondo naît une passion amoureuse. Le valeureux cavalier fera l'impossible pour protéger sa bien-aimée des Indiens.
« Il y a des fois où leau ça a du bon aussi ! »
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En parallèle à sa prolifique carrière dacteur quil croit sur le déclin, John Wayne entame dès la fin des années 40 une carrière de producteur en créant sa société de production, Batjac. En ce début des années 50, le cinéma est en proie à une éphémère mode des films « en relief », à limage des succès obtenus par des films comme « Létrange créature du lac noir » ou « Lhomme au masque de cire » qui utilisent cette fastidieuse technique. Voulant surfer sur cette vogue, John Wayne souhaite produire un film en relief. En loccurrence, il sagira de « Hondo, lhomme du désert », libre adaptation dune nouvelle de Louis LAmour. Un projet confié aux soins du réalisateur australien John Farrow (le père de lactrice Mia), médiocre tâcheron hollywoodien spécialisé dans les films de guerre et daventures, qui connut le succès notamment en 1948 avec le polar « La grande horloge » (et qui recevrait en 1956 lOscar de la meilleure adaptation pour « Le tour du monde en 80 jours »). Si dans un premier temps Wayne ne souhaite pas sengager au-delà de son statut de producteur sur ce film, celui-ci finit par endosser le rôle principal après que Glen Ford, initialement engagé sur le projet, ait renoncé en raison de sa mésentente avec le réalisateur. Un tournage que ne finira pas John Farrow, obligé par contrat de rejoindre un autre tournage. Il sera donc officieusement remplacé par John Ford qui dirigera les dernières scènes sans pour autant être crédité au générique. A noter que Farrow et Wayne se retrouveront deux ans plus tard pour le film « Le renard des océans ».
« Quand le général viendra avec les renforts, ce sera la fin des apaches »
Selon la légende, John Wayne comptait « Hondo, lhomme du désert » comme lun de ses films préférés de sa longue carrière. Pourtant, il nest à lévidence ni son film le plus brillant, ni le plus spectaculaire. Avec son fond de romance, ses affrontements entre indiens et cavalerie, et sa façon dalterner moments de bravoure (le héros affrontant les supplices indiens) et dhumour (la scène où Wayne apprend à nager au petit garçon), « Hondo » a tout du divertissement grand public. Suivant le virage entamé par des westerns tels que « Au-delà du Missouri », « La prisonnière du désert », « La captive aux yeux clairs » ou encore « La flèche brisée » qui amorcent une prise de conscience vers la réhabilitation des indiens, « Hondo » semploie à montrer les Apaches comme de guerriers respectant la bravoure de leurs adversaires (quil sagisse de Hondo ou du petit garçon). Dommage toutefois que le conservatisme monolithique de Wayne reprenne trop souvent le dessus, notamment lorsquil ne peut sempêcher de montrer les Apaches comme des guerriers cruels (quil sagisse du supplice quils lui infligent ou de son chien quils tuent gratuitement). Dautant quen parallèle, il nhésite pas à tenir ouvertement des discours à la gloire de larmée américaine et de sa bravoure (notamment lorsquil parle du courage des jeunes recrues), bien secondé en cela par son ami de toujours, Ward Bond. En cela, et malgré quelques scènes de fusillades plutôt efficaces (celle avec le mari de sa protégée, ou encore laffrontement final avec les indiens), « Hondo, lhomme du désert » demeure un western plutôt décevant. Et, quoi quil en pense, très mineur dans la carrière du Duke au regard des chefs duvre dans lesquels il a joué, tels « Rio Bravo », « La prisonnière du désert » ou encore « Lhomme qui tua Liberty Valance ».
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