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28 Aug

Little New York

Publié par platinoch  - Catégories :  #Films noirs-Policiers-Thrillers

« Cette fois c’est décidé. Je veux contrôler toute l’île. Je veux tout rafler. »

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Sully, vidangeur de fosses septiques et futur père, est prêt à tout pour assurer l'avenir de son fils. Jasper, modeste épicier, a une qualité primordiale aux yeux de la mafia pour qui il travaille contraint et forcé : il est sourd-muet. Parmie Tarzo, chef de la mafia locale, se verrait bien éliminer la concurrence.
Tous trois vivent à Staten Island, sous l'ombre écrasante de Manhattan. Leurs chemins vont se croiser, a priori pour le pire...

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« Ce mec n’a pas gagné son fric à Wall Street. T’as intérêt à être sûr de ce que tu veux. »

Des cinq districts qui composent la ville de New York, Staten Island est probablement le moins connu. Le plus à part aussi. Excentré et isolé, celui-ci semble vivre en autarcie, loin des buildings et de l’agitation de la Grosse Pomme. Avec ses forêts et son immense décharge municipale, elle passe même souvent pour le parent pauvre et oublié de la métropole. Le lieu idéal pour faire prospérer des trafics en tous genres, loin de l’agitation du reste du monde. Ce n’est donc pas un hasard si l’île a toujours été un repère privilégié pour la mafia. Par soucis d’authenticité, de nombreux films traitant de la mafia s’y sont ainsi tournés, du « Parrain » aux « Affranchis ». Scénariste de formation (on lui doit les scénarii du « Jack » de Coppola, du « Négociateur » ou encore du remake de « Assaut sur le central 13 » signé Richet), James DeMonaco a donc décidé de faire de cette île le théâtre de son premier long en tant que réalisateur. Une île que le réalisateur connaît bien puisqu’il y est né et y a grandit.

« J’ai volé ce fric pour que mon bébé soit supérieurement intelligent. Pas con comme moi. »

James DeMonaco est un jeune réalisateur pétrit de références. Avec sa narration éclatée, son intrigue qui se dévoile progressivement par le prisme des points de vue successifs des trois personnages, dont les destins s’entremêlent par hasard à la même histoire, son film fait immanquablement penser au récent « 7h58 ce matin-là » de Lumet, le côté décalé en plus. Un procédé narratif qui, s’il a le mérite d’être assez original, demeure tout de même difficile à maîtriser totalement. C’est là la faiblesse de ce « Little New York », qui en dépit de ses bonnes intentions, se perd dans les méandres d’un scénario alambiqué, tortueux et pas assez fluide. A l’image des quelques incohérences et autres interrogations qui restent en suspens (pourquoi l’épicier est-il contraint « de rendre service » à la mafia ? Pourquoi se venge-t-il ?) et qui mettent en évidence des faiblesses scénaristiques. Dommage, car derrière, le réalisateur réussit à instaurer une belle ambiance de film noir, à la fois décalée et désespérée (jolie image que celle de l’épicier qui gagne le gros lot aux courses mais qui ne sait pas quoi en faire). Celle-ci est également portée par des personnages bien écrits, aussi improbables qu’atypiques, que le réalisateur parvient à rendre attachants grâce à un sens du détail minutieux. Mention spéciale au vétéran Seymour Cassel, impeccable dans son rôle de boucher sourd et mystérieux. Bien qu’imparfait, « Little New York » s’avère donc être un film noir assez plaisant, qui place DeMonaco parmi les réalisateurs à suivre.    

  



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B
S'il a l'air imparfait, ta critique me donne envie d'aller le voir. A suivre...
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!