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29 Aug

Un mari de trop

Publié par platinoch  - Catégories :  #Comédies romantiques

« L’amour n’est pas censé vous asphyxier ni vous étouffer, mais vous donner du souffle »

Emma est la célèbre animatrice d'une émission de radio qui aide les gens à trouver l'amour, et son livre est en tête des ventes. Des millions de gens la considèrent comme la meilleure conseillère qui soit en matière de relations humaines. Epanouie, elle s'apprête en plus à épouser Richard, un homme qui a tout pour plaire. Sa vie est un océan de plénitude... jusqu'à ce qu'elle s'aperçoive que par un étrange mystère, il semble qu'elle soit légalement déjà mariée ! Pour éviter de voir sa vie et ses projets exploser, la seule solution est de retrouver ce mari qu'elle n'a jamais vu afin de rectifier cette incroyable erreur. Lorsqu'Emma découvre Patrick, un pompier aussi charmant qu'immature, elle ne se doute pas qu'il cache un gros secret. La rencontre de leurs deux univers est un choc. Alors que l'union avec Richard se rapproche de plus en plus, Emma commence à se laisser séduire par l'esprit libre et passionné de cet homme qu'elle n'aurait jamais dû rencontrer... Pour Emma, il n'est désormais plus question de choisir entre un mari et l'autre, il est temps de se découvrir elle-même.

« Vous savez ce qui est pire que d’être seule ? Se retrouver marier avec la mauvaise personne pour le reste de sa vie »

Comédien de formation (il apparaît notamment dans « After Hours » de Scorsese ou dans « Le grand bleu » de Besson), Griffin Dunne s’est lancé voici une bonne dizaine d’années dans la réalisation de longs. Mais si ce « Un mari de trop » est déjà sa sixième réalisation, seuls deux de ses précédents films avaient eu l’honneur de sortir sur nos écrans, en l’occurrence les très oubliables « Addicted to love » (1997) avec Meg Ryan et « Les ensorceleuses » (1999), gros navet avec Nicole Kidman et Sandra Bullock. Pour cette petite comédie romantique dans l’air du temps, le réalisateur retrouvait Uma Thurman, qu’il avait déjà dirigée dans son premier film resté inédit en France, « Duke of groove » (1996). L’occasion également pour Dunne d’offrir son premier véritable rôle important dans un film populaire à Jeffrey Dean Morgan, acteur de séries apparu dans le récent « PS : I love you ».

« Vous cherchez l’étincelle qui provoquera en vous l’incendie. Mais prenez gare à ne pas vous bruler ! »

Décidément, Hollywood la grande machine à rêves semble produire les comédies romantiques à la chaine et en quantité industrielle. Il faut dire que le genre, souvent léger et populaire, permet de faire des films « faciles », à moindre coût, et donc capables de réaliser de gros bénéfices. Reste qu’à force de tirer sur la corde, les réalisateurs n’arrivent plus à renouveler le genre (même si on a eu quelques bonnes surprises ces dernières années comme « Garden State » ou « Un jour peut-être ») et accouchent de films totalement formatés qui se ressemblent traits pour traits les uns les autres. Et il ne faudra clairement pas compter sur ce « Un mari de trop » pour apporter un petit peu de fraicheur au genre. Car dans le genre, Dunne aurait pu difficilement faire pire. Reprenant le banal canevas du triangle amoureux, le réalisateur se borne en effet à enchainer les clichés (comment aurait-il pu faire pire que ce personnage de pimbêche, chroniqueuse radio spécialisée dans le conseil sentimental qui se retrouve prise au piège de ses sentiments et de ses désirs contradictoires ?) et à jouer sur les oppositions faciles entre d’un côté un fiancé très british, riche, maniéré, classe, intello et névrosé, et de l’autre un pompier à la virilité brute, déconneur, enjoué et résolument fêtard. Stéréotypés au possible, ces personnages nous renvoie à la traditionnelle opposition entre raison et passion. Mais celle-ci s’avère peu savoureuse. La faute à des personnages rarement creusés que le réalisateur se borne a enfermer dans la caricature, et à un scénario des plus prévisibles, qui repose sur des ressorts comiques qui ne fonctionnent jamais. A l’image de cette rencontre alcoolisée dans un pub (ridicule !), de ce quiproquo même pas drôle avec le couple d’investisseurs allemands, ou de cette scène de choix du gâteau nuptial particulièrement factice et surjouée. Finalement, malgré toute notre indulgence, le réalisateur finit par toucher le fond tout seul en mettant en scène une fête communautaire indienne, particulièrement kitsch et désolante.

« Je ne vais pas épouser l’homme de mes rêves mais celui de ma réalité »

Car si le scénario est assez mauvais, ce n’est pas la réalisation particulièrement molle de Dunne, manquant cruellement de punch et d’entrain, qui permet de sauver le film. Les comédiens ne sont pas non plus à la parade : Uma Thurman, qu’on avait découverte plutôt à l’aise dans le registre de la comédie sentimentale avec « Petites confidences à ma psy » semble ici à côté de la plaque et surjoue en permanence. Pire, le film est tellement mal filmé que le réalisateur parvient même à la rendre laide… si, si, c’est possible ! Côté masculin, Colin Firth en bon sujet de Sa Majesté hérite du rôle de l’anglais coincé de service. Un rôle qu’il a déjà tenu de trop nombreuses fois pour qu’on ai envie de lui trouver ici une quelconque qualité. Enfin, Jeffrey Dean Morgan manque de charisme et de subtilité dans ce rôle de mec viril et déconneur. En outre, il ne dégage rien qui permette de croire qu’il inspire un quelconque désir. On se demandera également ce que sont venus faire dans cette galère Isabella Rossellini et Sam Sheppard… Dans la lignée des comédies romantiques médiocres dont les USA nous inondent ces dernières années (récemment on pense au « Témoin amoureux » ou à « 27 robes »), ce « Un mari de trop » s’avère être un film raté et de piètre niveau. Formaté, sans la moindre once de fraicheur ni de sincérité, le film finit par ennuyer faute de rythme et d’humour efficace. Quand est-ce que Hollywood va arrêter cette partie de massacre ? 

  



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F
Je trouve que c'est quand même supérieur aux deux films que tu cites...ou alors est-ce juste dû au charme de Uma ??? :)
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!