Un mariage de rêve
« Je souris : enfin quelquun dheureux dans cette famille ! »
Les années 20 avaient rugi... les années 30 devaient swinguer !
John Whittaker, jeune Anglais de bonne famille, tombe fou amoureux de Larita, superbe aventurière américaine. Il l'épouse sur le champ et la ramène dans le manoir de ses parents. Si Mr Whittaker n'est pas insensible au charme de sa belle-fille, l'allergie est instantanée chez Mrs Whittaker. La guerre des piques commence. Larita comprend vite qu'elle doit riposter si elle ne veut pas perdre John. Les étincelles fusent... jusqu'au jour où le passé secret de Larita est révélé à tous. Elle décide alors de frapper un dernier grand coup.
« Je nai pas envie de sourire. Tu es anglaise, fait semblant ! »
Après dix ans dabsence (en partie du à un accident de ski qui la physiquement amoindri pendant trois ans), le réalisateur australien Stephan Elliott signe son troisième long métrage, « Un mariage de rêve ». Pour son grand retour derrière la caméra, celui qui avait connu le succès avec « Priscilla, folle du désert » (1995) a fait le choix dadapter sur grand écran une pièce de Noel Coward intitulée « Easy vertue », écrite en 1924. Pour la petite histoire, cette pièce avait déjà fait lobjet dune adaptation muette sur grand écran signée Alfred Hitchcock en 1928.
« Quand la route devient dure, les durs se mettent en route »
La plongée dans la trop vieille Angleterre guindée des années folles nous promettait une comédie typiquement british, toute en flegme, en légèreté, en bons mots et en nonsense. Pourtant, force est de constater que cette comédie signée Stephan Elliott narrive jamais à la hauteur des modèles du genre que sont « Quatre mariages et un enterrement » ou le récent « Joyeuses funérailles ». Car là où ces comédies samusaient avec un malin plaisir à exploiter chaque petit travers des personnages et à jouer des situations les plus décalées et improbables, « Un mariage de rêve » se perd clairement dans une joute trop classique et un peu vaine opposant la mariée et sa belle-mère. Et par extension, éducations anglaises et américaines. Un thème qui se révèle finalement un peu lourdingue, en dépit des efforts du réalisateur pour insuffler un peu de légèreté à son récit (passages chantés notamment, le passage du cancan également). De plus, le parti pris dintroduire une dimension dramatique au récit (le personnage du père qui ne parvient pas à saffranchir de son traumatisme de la guerre, leuthanasie de lex-mari) savère finalement maladroit et peu convaincant, plombant quelque peu lambiance et le rythme dun film qui se voulait à la base plus fantaisiste. Heureusement, le film peut compter sur la fraicheur dun casting plutôt convaincant (génial Colin Firth !), dont la bonne humeur communicative finit par occulter en partie les défauts de ce film. Au final, bien que totalement mineur et assez biodégradable (aussitôt vu, aussitôt oublié), « Un mariage de rêve » assure sans prétentions lessentiel : nous proposer un divertissement agréable pendant 1h30.
Commenter cet article