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05 Jun

Nous étions soldats

Publié par platinoch  - Catégories :  #Films de guerre

« - Nous n’en serions pas là si l’Armée Française n’avait pas été vaincue !

   - L’armée Française ? ça existe ? »

Réputé pour sa qualité d’analyse, son sens minutieux de la préparation et pour son audace militaire qui le pousse à essayer toutes les nouveautés techniques et matérielles à sa disposition pour optimiser l’efficacité de ses troupes, le Colonel Moore se voit confier la mission d’instruire 400 hommes au déploiement de troupes par hélicoptère, en vue d’une possible intervention au Vietnam. Il ne se passera finalement que quelques mois avant que le très paternaliste Moore et ses hommes soient envoyés au front. Et ce pour la première grande bataille officielle de la guerre entre forces américaines et viet-congs. Sur le site de X-Ray, dans la vallée de la Drang, Moore et ses hommes sont déposés par hélicoptère dans un secteur que l’armée pense être un repère des combattants adverses. Il n’était pas prévu que Moore et ses hommes soient encerclés et coupés du monde par plus de 2000 soldats ennemis…

« -    Vous êtes d’où, soldat ?

-         Du Texas

-         C’est la première phrase censée que j’entends aujourd’hui ! »

Inspiré du livre « We were soldiers once and young » (1992), co-écrit par le lieutenant-colonel Moore (interprété par Gibson) et par le journaliste Joseph Galloway, le film « Nous étions soldats » retrace la véritable bataille de la Drang, survenue le 14 novembre 1965, et qui est considérée aujourd’hui comme le premier affrontement militaire direct entre l’armée Viet-Cong et l’armée américaine au Vietnam. Sorti sur les écrans en 2002, « Nous étions soldats » est le second long métrage du réalisateur Randall Wallace, qui avait déjà signé « L’homme au masque de fer » (1998). Plus connu pour son travail de scénariste, il a notamment signé le scénario de « Braveheart » (1995) et de « Pearl Harbor » (2001). Ce « Nous étions soldats » demeure un projet d’envergure – certaines scènes de batailles nécessitaient jusqu’à 11 caméras pour la même scène – pour lequel les comédiens ont été obligés de suivre le même stage commando de préparation que les militaires de l’époque. Enfin, ce film marque les retrouvailles entre Wallace et le comédien Mel Gibson, huit ans après « Braveheart ».

« - Le hasard a voulu que je me retrouve à commander le 7ème régiment de cavalerie. Comme Custer. Je me demande d’ailleurs ce qui a bien pu se passé dans sa tête quand il a compris qu’il menait ses hommes au massacre

   - Custer était une femmelette, mon Colonel. Pas vous. »

Véritable tragédie humaine (60.000 morts côté américain, 1.5 million de morts pour les combattants vietnamiens, 5 millions de civils tués) et militaire, la guerre du Vietnam aura durablement traumatisé l’Amérique. Si celle-ci s’est soldée par la cuisante défaite politique et militaire américaine que l’on sait, elle aura été tout au long de sa durée un facteur de division au sein de l’opinion et du peuple américain, une large frange de celui-ci reprochant à l’administration de mener une guerre coûteuse, barbare et meurtrière parfaitement inutile. De cette guerre si particulière verront le jour toute une série de films de guerre de grande qualité, desquels ressortira clairement ce traumatisme et une critique des autorités de l’époque. On pense notamment à des films tels que « Platoon » (Stone – 1986), « Apocalypse now » (Coppola – 1979), « Né un 4 juillet » (Stone – 1989), « Outrages » (De Palma – 1989), ou encore « Voyage au bout de l’enfer » (Cimino – 1979). Mais cette vision critique – pour ne pas dire parfois engagée – semblait forcément en totale opposition avec la présence au générique de ce film de l’ultra conservateur Mel Gibson. Et nos pires craintes se confirment vite ! Contrairement à Terrence Malick et son somptueux « La ligne rouge » ou encore Clint Eastwood et son excellent diptyque « Mémoires de nos pères » et « Lettres d’Iwo Jima », Randall Wallace ne connaît pas la notion d’ « humanisme ». Son film n’est ainsi qu’un ramassis de conneries patriotiques à la gloire des Etats-Unis. Ainsi, le réalisateur ne recule devant rien et enfile les poncifs les plus effarants comme des perles : si on passera outre la promotion du modèle familial idéal américain tout droit sorti d’une publicité pour les produits laitiers (papa officier paternaliste et responsable, maman courage qui joue les officiers auprès des femmes des autres soldats, et leur 5 beaux enfants blonds), on ne pourra que s’offusquer du couplet sur la ségrégation raciale (si l’armée est le seul facteur d’égalité, le soldat noir de la bande ne se bat pour gagner une reconnaissance et pour la cause des siens dixit sa femme, mais par amour du drapeau), ainsi que sur les relents racistes du film (anti-français puisqu’on a pas été capables de mater l’insurrection vietnamienne, mais surtout anti-vietnamiens, avec pour preuve la comparaison entre les deux officiers, l’américain courageux, qui ne quitte pas ses hommes au front et qui pleure chacun d’eux, tandis que son homologue vietnamien se planque dans un bunker envoyant massivement ses hommes se faire massacrer pour rien). De même, on ne pourra que brocarder l’hallucinante bêtise des dialogues (comme la prière du très pieux Gibson avant le combat qui se termine par un laïus genre « N’écoute pas la prière de nos ennemis, fait les brûler en enfer, c’est tout ce qu’ils méritent »), qui ne trouve d’égale que la théâtralité avec laquelle meurent les G.I. (un soldat meurt en disant « Je suis fier de mourir pour mon pays »). Autant d’éléments qui font de ce film un énorme nanar boursouflé, dont le message pro-patriotique demeure des plus douteux. 

« Nous qui avons fait la guerre ne cesseront jamais de la voir. D’entendre les cris dans le silence de la nuit. Cette histoire est la nôtre, car nous étions soldats »

.

 Ceci est d’autant plus dommage que d’un point de vue strictement cinématographique, ce film est en soit un bon film de guerre. Basé sur le même principe qu’ « Assault » ou « Zoulou » - l’encerclement en terrain hostile d’un groupe par un adversaire plus nombreux qui l’isole du reste du monde – « Nous étions soldats » nous offre ainsi d’homériques scènes de combats (qui représentent une bonne moitié du film), qui pour le coup sont particulièrement réussies et spectaculaires, tant dans les corps à corps que dans les bombardements au napalm. Côté interprétation, si on est d’abord bluffé par le gros casting dont jouit le film, on constate vite que la prestation des comédiens est assez inégale. A leur décharge, les personnages sont tellement mal écrits et caricaturaux qu’il est parfois difficile de leur donner du crédit. Dans le genre, la palme de la nullité revient à Chris Klein, acteur déjà très limité qui hérite du personnage le plus caricatural de tous. C’est guère mieux du côté de Madeleine Stowe, de Keri Russell, ou encore de Greg Kinnear (ridicule scène où il braque son arme sur un officier), qui jouent tous les faire-valoir. Seuls Mel Gibson et Barry Pepper, et à moindre niveau Sam Elliott, s’en sortent à peu près correctement. Insuffisant cependant pour relever le niveau d’un film au message patriotique aussi primaire, bas du front, et nauséabond. Cela est d’autant plus dommage que sur la forme, Wallace réussit malgré tout à réaliser un impressionnant film de guerre. Du gâchis. 

  



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F
Ce film n est pas comme vous dites «un ramassis de connerie a la gloire patriotique». Vous critiquez tout en etant de mauvaise foi . Que dit le colonel nord vietnamien a son aide de camps quand il vient récupérer les corps de ses soldats? Et comment est décrit ce même colonel, comme un «pas gentil communiste » ? NON, il est même comparé par ses gestes et son comportement vis a vis des ses hommes comme le pendant vietnamien du LC all moore!
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S
Il est vrai que pour passer un bon moment ou l'on rit, l'on pleure, etc ce film est recommandé mais on retrouve trop le côté puritain américain, et conservateur ! Il y a encore du progès à faire !!
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P
Si je peux me permettre, ce film très moraliste me semble plus être une ode très conservatrice à l'armée américaine qui combattu au Vietnam qu'autre chose. Si tu veux un excellent film de guerre sur les sentiments humains, je ne peux que te conseiller de regarder - si ce n'est pas déjà fait - "la ligne rouge" de Terrence Mallick.
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M
sentimenttou lé gen ki critik ce film ne conéce rien o sentimen humain,lé larme,la joie,un film magnifik sur l'etre humain......
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B
Donc, encore un que je ne regarderais pas. Rien qu'à lire ton analyses, je sens cette colère contre toutes ces propagandes qu'on serines en permanence. Merci de te les taper pour nous.
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