Protéger et servir
« On va accrocher un peu de charcuterie sur la cible de Huang, parce quil ne tire que des boudins ! »
Kim Houang et Michel Boudriau sont deux flics "à la vie à la mort" depuis qu'ils se sont croisés à l'orphelinat. Michel Boudriau est un flic très marqué par l'éducation catholique qu'il a reçu à l'orphelinat. De cet enseignement salutaire, il a retenu des valeurs qui font honneur à la police française : le pardon, le partage, la compassion.... Kim Houang a été adopté à la naissance par un couple de restaurateurs vietnamiens avant d'être placé à l'orphelinat... Kim a conservé quelques traits hérités de sa petite enfance dans la communauté asiatique, notamment un amour immodéré pour cet art millénaire qu'est le karaoké. Kim a plusieurs gros soucis dans la vie, il est maladivement radin et plaît beaucoup aux filles à physique difficile... Ce ne sont pas les meilleurs flics de France, ni de la région parisienne, ni de leur commissariat... et pourtant ce sont eux qui, sous les ordres d'Aude Lettelier, directeur de la police nationale, sont chargés de déjouer une vague d'attentats qui touche notre beau pays.
« On trouve parfois des pistes dans les indices »
Sur le papier, la rencontre entre Eric Lavaine (réalisateur de lhilarant « Poltergay ») et Kad Merad, alias « lhomme le plus drôle du moment » selon les médias, promettait de faire des étincelles. Et accessoirement une comédie populaire plutôt poilante. Il faut dire que tous les ingrédients étaient réunis, de la savoureuse galerie de seconds rôles (Carole Bouquet, Henri Guybet, François Damiens, Elsa Kikoïne, ou encore Jamy dans un caméo plutôt marrant) à un scénario jouant à fond la carte de labsurdité que le tandem Kad et O. de la grande époque naurait pas boudé (notamment le personnage de Kim Houang, blanc au nom asiatique car adopté par un couple de restaurateurs vietnamiens). Et pourtant, la mayonnaise ne prend jamais. Il faut dire que le scénario de Lavaine, bâclé et paresseux, sombre dans la facilité de lhumour gras qui tache. A limage de ces gags potaches (citons en vrac la pelle au vomi, la flatulence sous-marine, le type qui pisse sur Kad ou encore lhaleine de fennec de Carole Bouquet), aussi usés que lourdingues. Certes, on se surprend par-ci par-là à réprimer un sourire gêné. Pour autant, on se doit de reconnaitre que le spectacle demeure assez affligeant. Et on se dit quon est encore à des années lumières du niveau des ZAZ, et notamment de la cultissime trilogie des « Ya-t-il un flic » dont ce « Protéger et servir » semble clairement sinspirer
Commenter cet article