Beaux-parents
Un grand merci à Orange Studio pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Beaux-parents » de Hector Cabello Reyes.

« On peut prouver ce qu’on a fait, pas ce qu’on n’a pas fait »
Coline et André sont en parfaite harmonie avec leur fille, Garance, et leur gendre Harold. Mais Garance se sépare d’Harold et ordonne à ses parents de ne plus jamais le revoir. Les beaux-parents ne peuvent s’y résoudre : elle l’a largué, mais pas eux ! Ils devront mener une double vie pour continuer à voir leur gendre, en cachette de leur fille, qui ne va pas les lâcher…
« Il n’a pas de parents, mais il nous a nous ! »

Chilien d’origine, Hector Cabello Reyes s’est avant tout fait connaitre pour ses talents de scénariste. On l’a ainsi remarqué, depuis le milieu des années 2000 comme étant le co-auteur de la plupart des comédies du réalisateur Eric Lavaine (« Poltergay », « Protéger et servir », « Bienvenue à bord » ou encore « Barbecue »). On l’a également vu, de façon plus ponctuelle, travailler pour Maurice Barthélémy (« Low cost ») ou Radu Mihaileanu (« Le concert »). Mais depuis 2017, Hector Cabello Reyes s’est quelque peu émancipé, devenant à son tour réalisateur avec « Sept jours pas plus », comédie sur l’incommunicabilité dans laquelle Benoit Poelvoorde devait héberger un indien ne parlant pas la langue. Deux ans plus tard, il nous revient aux commandes de « Beaux-parents », sa deuxième réalisation. L’occasion pour lui de retravailler avec Bénabar, dix ans après avoir croisé sa route sur « Incognito » (film d’Eric Lavaine sur lequel il a officié comme scénariste) qui marquait les débuts du chanteur au cinéma.
« Je suis dans un vaudeville nazi. C’est la chapelle Sixtine de la saloperie, vous ne ferez jamais mieux ! »

Dans le formidable « La cité de la peur », Les Nuls nous rappelaient (approximativement du moins) le vieil adage selon lequel « on peut tromper une fois une personne ». Hector Cabello Reyes retourne le problème de façon un peu machiavélique en se demandant comment prouver à une personne qu’on ne l’a pas trompée. Comédie basée sur un énorme quiproquo – l’accusation à tort d’avoir commis un adultère – « Beaux-parents » s’amuse à détourner les codes classiques du vaudeville pour mieux le dépoussiérer et le moderniser. Le trio femme-mari-amant étant cette fois remplacé par le trio femme-parents-gendre. Les beaux-parents s’évertuant à voir en cachette leur gendre – tel l’amant dans le placard - avec lequel ils n’arrivent pas à couper le cordon. Ce qui donne lieu à toute une série de situations délirantes et rocambolesques. En soit, on pourra toujours reprocher au film sa mise en scène un peu paresseuse ou son écriture qui recycle parfois un peu facilement des figures de comédie un peu éculées (le copain cavaleur, la révélation d’une vieille infidélité). Il n’empêche, les dialogues – très savoureux – font souvent mouche et il se dégage de ce film sans prétention une belle énergie positive, due en grande partie à ses comédiens et notamment à un duo Josiane Balasko – Didier Bourdon très en forme. De mémoire, il y avait un petit moment qu’une comédie française ne nous avait pas fait autant rire. Une bonne surprise donc.

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Le DVD : Le film est présenté en version originale française (5.1 et 2.0) ainsi qu’en audiodescription. Aucun bonus ne vient compléter cette édition.
Edité par Orange Studio, « Beaux-parents » est disponible en DVD depuis le 23 octobre 2019.
Le site Internet de Orange Studio est ici. Sa page Facebook est ici.
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