Prison
Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Prison » de Renny Harlin.
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« La prison ne sert qu’à punir les criminels et à les tenir à l’écart de la population. Le reste ne sert qu’à amuser la galerie. »
Depuis qu’il fut envoyé à la chaise électrique pour un crime qu’il n’a pas commis, Charles Forsyth hante la prison qu’il occupait. Quelques années plus tard, le gardien Eaton Sharpe, responsable du sort de Forsyth, est nommé à la tête de cette même prison. Une fois l’esprit de Forsyth libéré de sa cellule, il entamera une vengeance meurtrière qui le conduira jusqu’à Sharpe…
« Après treize années de taule, tout ce que j’ai appris c’est à couper ma viande avec une cuillère et à appeler mon pote de chambre ma petite femme ! »
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Drôle de carrière que celle du finlandais Renny Harlin. Après quelques films publicitaires dans son pays natal, il se lance dans la réalisation du film finlandais le plus cher de son époque, « Frontière interdite » en 1986. Porté par le fils de Chuck Norris (en remplacement de son père, initialement prévu), le film connaitra un petit succès outre-Atlantique. Rien de mirobolant, mais suffisant pour permettre au jeune cinéaste de se faire remarquer et de se voir ouvrir les portes d’Hollywood. Il se fera ainsi la main sur quelques films d’épouvante (« Prison » et « Le cauchemar de Freddy » en 1988) avant de s’imposer en l’espace de quelques années comme l’un des spécialistes du blockbuster d’action. Et pas des moindres : « 58 minutes pour vivre » (1990), « Cliffhanger » (1993), « Au revoir à jamais » (1996) ou encore « Peur bleue » (1998). Même si, en contrepartie, il compte aussi quelques gros échecs (« L’ile aux pirates » en 1995 ou « Driven » en 2001). Collectionnant les films moyens (« Le pacte du sang », « Cleaner », « 12 rounds »), il disparait progressivement de la circulation au milieu des années 2000. Pour finalement rebondir dix ans plus tard en Chine, où ses dernières réalisations ne sont pas parvenues à franchir les frontières de l’Empire du milieu.
« L’esprit du mal est dans la prison et va nous supprimer un à un »
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Pour sa première réalisation américaine, Renny Harlin choisit donc de nous emmener en « Prison ». Mais pas n’importe laquelle, une ancienne prison désaffectée, rouverte pour accueillir quelques-uns des pires taulards que l’Amérique compte alors. Un lieu donc de repentance, parfait pour mater les esprits les plus récalcitrants. A ceci près que le lieu est hanté par le fantôme d’un ancien détenu exécuté à tort quelques années plus tôt et bien décidé à se venger. Fort d’un scénario à la Stephen King très simple, Reeny Harlin signe ici un slasher d’inspiration fantastique bigrement efficace qui marque les esprits aussi bien par ses scènes gores parfaitement dosées, que par sa galerie de personnages ambivalents ou par son ambiance pesante et glauque. Il faut dire qu’en dépit d’un budget minime, le cinéaste a pu s’appuyer sur le décor d’une véritable prison désaffectée du Wyoming ainsi que sur de vrais détenus qui servent ici de figurants, pour encadrer un jeune Viggo Mortensen pas encore célèbre mais déjà magnétique. Surtout, Harlin fait ici preuve d’une belle créativité dans sa mise en scène – que ce soit dans ses cadrages, sa photographie ou son montage – qui donne à ce film une belle énergie. Succès des vidéoclubs il y a plus de trente ans, « Prison » reste aujourd’hui encore une série B très réussie et indémodable.
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Le blu-ray : Le film est présenté dans un Master Haute-Définition, en version originale américaine (5.1) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’une présentation signée Olivier Père (25 min.), d’un making of (37 min.) et d’une bande-annonce.
Édité par Sidonis Calysta, « Prison » est disponible en combo digibook (contenant un livret de Marc Toullec) blu-ray + DVD ainsi qu’en édition DVD simple depuis le 20 septembre 2021.
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Le site Internet de Sidonis Calysta est ici. Sa page Facebook est ici.
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