Le rayon invisible
Un grand merci à Éléphant films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Le rayon invisible » de Lambert Hillyer.
/image%2F1492925%2F20230308%2Fob_8a98b9_le-rayon-invisible.jpg)
« Mon fils n’apprendra que trop tardivement que l’univers est trop grand et que certains secrets ne devraient jamais être découverts »
Le docteur Rukh trouve une météorite tombée sur terre il y a 225 millions d’années. Contaminé au contact de la pierre, Rukh a désormais le pouvoir de vie et de mort sur autrui par le toucher. Abandonné de toute part, Rukh ne cherche uniquement que la vengeance…
« Il y a là plus de pouvoirs que quiconque n’en a jamais eu. Pouvoir de guérir et pouvoir de détruire. »
/image%2F1492925%2F20230308%2Fob_8b2dfc_le-rayon-invisible-1.png)
Considéré alors (au même titre que la Columbia) comme un studio secondaire dans l’ombre des majors (MGM, Warner, Paramount, 20th Century Fox), le studio Universal bâtit au cours des années 30 son succès en se spécialisant dans les registres du fantastique et de l’épouvante, avec notamment tout le fabuleux bestiaire des « Universal Monsters ». Et dans ce domaine, le studio peut alors compter sur ses deux principales vedettes que sont Boris Karloff et BelaLugosi. Conscient de leur popularité (et donc du potentiel lucratif que représenterait leur association), le studio décide donc de développer des projets permettant de réunir les deux acteurs à l’écran. Ce qui donnera lieu aux films « Le chat noir » (Ulmer, 1934) puis « Le corbeau » (Landers, 1935). Désireux de poursuivre cette lucrative association, le studio mettra en chantier un troisième film, « Le rayon invisible » (1936), dont la réalisation est alors confiée à l’expérimenté Lambert Hillyer, prolifique cinéaste qui enchaine les films depuis le début des années 20 et qui réalisera en ce milieu des années 30 une poignée de films pour Universal (dont « La fille de Dracula » la même année). Même si son vrai fait de gloire sera de réaliser la première adaptation cinématographique de « Batman » en 1943.
« J’avais raison, votre découverte est trop importante pour un seul homme. »
/image%2F1492925%2F20230308%2Fob_378407_le-rayon-invisible-2.jpg)
Sans chercher à s’appuyer sur un roman ou une histoire déjà existante, « Le rayon invisible » n’en demeure pas moins une variation (pour ne pas dire une relecture) des films qui ont fait le succès du studio. Il reprend ainsi le mythe du savant frustré, longtemps tenu à l’écart de la communauté scientifique, qui poussera trop loin ses expérimentations au point de devenir un monstre incontrôlable et de basculer dans la folie. Le découpage du récit en trois actes distincts (le château isolé des Carpates, les confins de l’Afrique sauvage, les bas-fonds de Paris) semble d’ailleurs renvoyer clairement à des univers très référencés et bien connus des spectateurs (« Dracula », « La momie », « Le fantôme de l’opéra », « Frankenstein »).Construit tel un patchwork, le récit n’en demeure pas moins mené de façon efficace. Surtout, il constitue un terreau fertile puisque propices à de belles idées scénaristiques (l’image de l’assassin greffée dans l’œil du défunt, les statues remplacées par les protagonistes) formidablement mises en valeur par des effets spéciaux alors novateurs (la peau phosphorescente, la pierre qui fond). S’il n’est peut-être pas le plus marquant des films fantastiques produits par le studio au cours de cette décennie, « Le rayon invisible » n’en demeure pas moins un film plutôt plaisant. Une suite fut d’ailleurs un temps envisagée avant d’être écartée du fait des résultats jugés décevants lors de son exploitation en salle. Le matériau servira néanmoins de base à « L’échappé de la chaise électrique » (Waggner, 1941) qui se tournera sans Karloff et Lugosi. Les deux acteurs se retrouveront néanmoins en 1939 pour « Le fils de Frankenstein ».
/image%2F1492925%2F20230308%2Fob_e3cd47_le-rayon-invisible-3.jpg)
**
Le blu-ray : Le film est présenté dans un nouveau Master restauré Haute-Définition et proposé en version originale américaine (2.0). Des sous-titres français et anglais sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’une présentation signée Eddy Moine (9 min.) ainsi que d’une bande-annonce d’époque.
Édité par Éléphant Films, « Le rayon invisible » est disponible en combo blu-ray + DVD ainsi qu’en édition DVD simple depuis le 10 mai 2022. Il est disponible en édition blu-ray simple depuis le 20 septembre 2022. Un livret collector de 16 pages signé Alain Petit vient compléter avantageusement cette édition.
Le site Internet d’Éléphant Films est ici. Sa page Facebook est ici.
/image%2F1492925%2F20230609%2Fob_ff449c_coeur-de-dragon-3.jpg)
/image%2F1492925%2F20230510%2Fob_d4e3e6_coeur-de-dragon-2-un-nouveau-depart.jpg)
/image%2F1492925%2F20230427%2Fob_a80e25_coeur-de-dragon.jpg)
/image%2F1492925%2F20230216%2Fob_2af9cf_la-course-a-la-mort-de-l-an-2000.jpg)
Commenter cet article