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22 Oct

Bienvenue chez les Robinson

Publié par platinoch  - Catégories :  #Films d'animation-Dessins animés

« Avec un peu d’imagination et quelques notions de science, il y a tant à faire pour améliorer le monde »

 

Buena Vista InternationalLewis, 12 ans, est orphelin. Sa mère l’a abandonné alors qu’il n’était encore qu’un nourrisson. Enfant joyeux, optimiste et brillant, il a le génie de la bricole et de la science et passe son temps à inventer de drôles de machines avec plus ou moins de réussite. Une passion dévorante qui effraie les familles d’accueil susceptibles de l’adopter. Le temps passant inexorablement, Lewis sait qu’il sera de plus en plus dur d’être adopté. Il décide alors de fabriquer une machine capable de matérialiser l’image des souvenirs les plus enfouis pour découvrir le visage de sa mère et la retrouver. Mais lors de la présentation de l’engin, à un concours scolaire de science, deux étranges personnages apparaissent : un garçonnet de son âge, Wilbur, qui dit provenir du futur pour le protéger, et un homme inquiétant coiffé d’un chapeau melon qui lui vole sa machine. Pour contrer les plans machiavéliques de l’homme au chapeau melon, Wilbur emmène Lewis, via sa machine à remonter le temps, dans le futur. Là-bas, il fait la connaissance de toute la famille de Lewis, les Robinson, tous plus barrés les uns que les autres, et va vivre une aventure incroyable…

 

« Il faut aller de l’avant, devise familiale »

 

Buena Vista InternationalInondé par les productions Pixar (« Toy Story », « Le monde de Nemo ») et Dreamworks Animation (« Shrek », « Madagascar »), « Bienvenue chez les Robinson » est une production Walt Disney Animation. Aux manettes du premier film d’animation purement Disney Animation, on trouve Stephen J. Anderson, dont il s’agit de la première réalisation. Habitué de l’univers de l’animation, du dessin animé, et de l’univers Disney, ce dernier avait déjà collaboré au Département Artistique de la maison Disney sur « Kuzco, l’empereur mégalo » (2001), et sur « Tarzan » (1999). A noter enfin que de son propre aveu, Anderson s’est d’autant plus ému et impliqué sur ce projet que comme son héros, il est lui même orphelin.

 

« - Pourquoi votre chien porte-t-il des lunettes ?

   - Parce que sa mutuelle ne rembourse pas les lentilles »

 

Buena Vista InternationalSi l’animation pour jeune public est un marché ultra-lucratif et rentable, cela pousse néanmoins les studios à prévoir des sorties de nouveaux films à chaque période de vacances scolaires. La période de la Toussaint est dans ce contexte une période un peu bâtarde : durée trop courte, période trop proche des fêtes de Noël, elle n’incite pas les studios à prévoir des films de premiers plans, mais de tabler plutôt sur des produits de série B, calibrés pour être rapidement rentable sur de courtes périodes d’exploitation. Cette année, la période de la Toussaint est d’autant plus particulière que la donne a été chamboulée par le succès écrasant de « Ratatouille » qui jouit encore d’une fréquentation importante alors qu’il est sorti il y a plus de dix semaines. Quand on sait de plus que les grosses machines des fêtes de Noël seront présentés dans une poignée de semaine (on pense à « Bee movie »), il est évident que les films qui vont sortir durant ces vacances sont des films de moindre envergure. Alors que le très médiatisé « Les rois de la glisse » sort la semaine prochaine, tout comme la reprise de « L’étrange Noël de Monsieur Jack » en 3-D, c’est dans le plus grand anonymat que « Bienvenue chez les Robinson » étrenne ces vacances de la Toussaint. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il correspond parfaitement à ce qu’on pouvait en attendre. Sans être réellement mauvais ni nul, ce film d’animation ne suscite jamais non plus l’enthousiasme. La faute à un scénario ultra classique, manquant en permanence d’originalité. En clair, comme dans beaucoup de films de ce genre, le message du film repose sur l’importance de la famille, des amis et sur le fait de croire en soi. Message déjà largement éculé et qui avait déjà été mieux exploité entre autre dans les récents « Les indestructibles » (2004), « Cars » (2006), « Happy feet » (2006), « L’âge de glace 1 et 2 », ou encore « Chicken little » (2005). La seule originalité devait provenir (et encore) de l’idée de faire une animation pour la jeunesse sur le thème de la science-fiction. Si le genre de la SF avait déjà été adapté dans des productions pour la jeunesse (« Chicken little » ou « La planète au trésor »), il faut là encore constater que le traitement n’est ni original, ni assumé pleinement (on ne nous montre ainsi rien de la société du futur à part des immeubles gonflables et des gens qui se déplacent en bulle de savon). Reste un scénario brouillon, qui fourmille d’idées, mais dont aucune n’est exploitée réellement. Pour preuve, la foultitude de personnages de la famille Robinson, tous plus barrés les uns que les autres avec des caractères bien affirmés, et dont aucun n’est véritablement creusé.

 

« De tes échecs tu apprends, de tes succès pas autant. Portons un toast à Lewis. Que ton brillant échec t’apporte beaucoup de succès à venir »

 

Buena Vista InternationalDerrière ce scénario qui ne brille ni par son originalité ni par sa qualité narrative, il faut également reconnaître que la qualité visuelle de l’animation n’est pas à la hauteur de ce qu’on a pu voir ces derniers mois chez Dreamworks et Pixar. Certes, l’ensemble est honnête, mais le graphisme des personnages sent complètement le déjà-vu, l’animation de l’ensemble semble beaucoup moins naturelle et fluide que des films récents comme « Ratatouille » ou « Shrek ». On peut également parler des décors, pas franchement convaincants non plus. Si le style futuriste revisite intelligement les années 50, on regrette que l’univers visuel, par ses formes et ses couleurs, soit de manière général trop criard et pas assez subtil. Au final, « Bienvenue chez les Robinson » reste un gentil divertissement qui plaira certainement aux plus jeunes. Si les scénaristes et les graphistes ont clairement montré qu’ils avaient des bonnes idées innovantes, il est regrettable qu’ils n’en ai pas menées une seule jusqu’au bout. Du coup, un sentiment trop insistant de déjà-vu, mêlé à un nombre importants de maladresses, rendront le film beaucoup moins distrayant et intéressant pour les adultes. Dispensable.



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B
Dans ce cas, on s'en dispensera, sauf vide a combler histoire de dire...
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