Blanche Neige
« Il est important de savoir quand on est battu »
Lorsque son père, le Roi, meurt, Blanche Neige est en danger. Sa belle-mère, cruelle et avide de pouvoir, l’évince pour s’emparer du trône. Quand la jeune femme attire malgré tout l’attention d’un Prince aussi puissant que séduisant, l’horrible marâtre ne lui laisse aucune chance et la bannit. Blanche Neige se réfugie alors dans la forêt…
Recueillie par une bande de nains hors-la-loi au grand cœur, Blanche Neige va trouver la force de sauver son royaume des griffes de la méchante Reine. Avec l’aide de ses nouveaux amis, elle est décidée à passer à l’action pour reconquérir sa place et le cœur du Prince…
« Epouse-le sans plus attendre car bientôt arrivera le jour où tu me demanderas qui est la plus belle. Et crois-moi tu n’aimeras pas la réponse »
Il était une fois l’un des contes les plus célèbres du monde. Et pour cause, « Blanche Neige », publié en 1812, eut le suprême honneur de devenir le premier film d’animation de l’Histoire. Et par là même le premier grand classique des studios Disney. Vu depuis sa sortie en 1937 par plusieurs générations d’enfants, le pari de retoucher à ce grand classique était forcément des plus risqués. C’était sans compter sur le réalisateur Tarsem Singh (« Les immortels ») et son goût du contre pied. Bien décidé à revisiter l’œuvre à sa manière, il nous propose ici une surprenante relecture du conte des frères Grimm pour le coup très « second degré », un peu dans l’esprit de « Shrek » ou de « La véritable histoire du petit chaperon rouge ». Exit donc la frêle et naïve princesse, le prince chantant, les animaux qui font le ménage ou encore la pomme empoisonnée. Tarsem Singh leur préfère un univers plus décalé, dans lequel la princesse est une combattante, le prince un peu à côté de la plaque et les nains totalement débonnaires (voire même un peu obsédés !). Le tout étant saupoudré d’un véritable fond féministe (ici, ce sont les femmes qui prennent le dessus sur les hommes et qui rompent les maléfices en donnant un baiser). Et de belles trouvailles visuelles (la très belle introduction en animation, le combat contre les pantins). Mais la réussite du film ne serait probablement pas celle-là sans le délicieux numéro de Julia Roberts, qui compose (visiblement avec beaucoup de plaisir) une reine à la fois cruelle, cynique et égocentrique. Cabotinant avec beaucoup d’autodérision (excellente scène du soin pour le corps !), elle est beaucoup dans la réussite de cette étonnante comédie. Qui s’impose contre toute attente comme l’une des bonnes surprises de ce printemps. En attendant la version « sérieuse » signée Rupert Sanders (avec Kristen Stewart et Charlize Theron), qui sortira dans un mois.
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