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26 Oct

Le coeur des hommes 2

Publié par platinoch  - Catégories :  #Comédies

« On devait tous divorcer au moins une fois. Fallait bien que ça t’arrive un jour ou l’autre »

 

Pathé DistributionQuatre années sont passées. Alex, Manu, Antoine et Jeff sont toujours les meilleurs amis du monde. Mais contrairement à ce qu’on pouvait penser en les laissant quatre ans plus tôt, ils n’ont pas forcément réussis à stabiliser leur vie : Antoine a finalement divorcé de sa femme, Manu trompe la sienne avec une fournisseuse mariée, Jeff s’ennuie ferme dans le sud et revient aux affaires à Paris, et Alex se fait jeter par sa femme qui découvre des preuves formelles de son infidélité. Or ce dernier veut la reconquérir… Les amis, les amours, les emmerdes : la suite des tribulations de nos héros plus quinquagénaires que jamais…

 

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« Y’a pas de mal à mentir pour aider un pote »

 

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Marc Lavoine, Gérard Darmon, Jean-Pierre Darroussin et Bernard Campan. Pathé DistributionMarc Esposito aura marqué l’univers cinéphile français. Co-fondateur de Première puis de Studio magazine, le passage derrière la caméra semblait être un prolongement naturel pour ce passionné de cinéma et d’écriture. Et c’est ce qu’il fit en 2003 en réalisant un des succès surprises de l’année, « Le cœur des hommes ». Sur un thème cher au cinéma français, le film de potes (on pense à « François, Paul et les autres » de Sautet, « Mes meilleurs copains » de Poiré, « Un éléphant ça trompe énormément » et « Nous irons tous au paradis » d’Yves Robert), il avait réussi un véritable carton au box-office, totalisant pas moins d’un million et demi d’entrées. Entre temps, Esposito semblait s’être un peu perdu dans l’inexplicable mièvrerie de « Toute la beauté du monde » (2006). La suite du « Cœur des hommes » semblait donc inévitable, et la voici quatre ans plus tard. Avant un troisième opus ?

 

« J’ai bien réussi arrêter de fumer, je vais réussir à arrêter de niquer. En plus, je suis sûr que c’est plus facile »

 

Zoé Félix, Florence Thomassin et Catherine Wilkening. Pathé DistributionOn se souvient tous du charme fou et de la fraîcheur qu’on avait ressenti dans les salles lors du visionnage du « Cœur des hommes ». Cette petite comédie sur l’amitié, l’amour et la vie fleurait bon le vécu et avait gagné la sympathie du public par son authenticité et son improbable casting réunissant le crooner Gérard Darmon, le chanteur à minettes Marc Lavoine, le bougon Jean-Pierre Darroussin, et l’ex-inconnu Bernard Campan. Même si le charme du film semblait mort au deuxième visionnage (qui a eu lieu pourtant longtemps après…si, si je vous jure, c’est du vécu !), on était intrigué par la suite donnée à cette petite bande. Et ce malgré une critique largement assassine, se plaignant justement de la perte de cette fraîcheur du premier opus, au profit d’un film plus vulgaire et misogyne, flirtant trop souvent avec la caricature facile. Et sur le fond, on ne pourra pas leur donner totalement tort : oui, « Le cœur des hommes 2 » est plus vulgaire (dans ses mots, les personnages utilisant constamment un langage des plus fleuris). Oui, il est plus misogyne et caricatural (tous les mecs sont des cavaleurs invétérés et insatiables, les femmes n’étant qu’un objet de conquête, un trophée que l’on laisse à la maison avec les gosses). Mais il est aussi le reflet d’une société où les valeurs changent : les femmes sont en train de prendre le pouvoir et pour une fois elles ne sont plus les victimes, et ont leur part de responsabilité dans le comportement de ces messieurs. Le tout est fait de manière volontairement assumée, comme si Esposito s’était autorisé ce qu’il n’avait pas osé faire sur le premier film et qui lui donnait cet aspect finalement trop lisse. Alors certes, l’ensemble est caricatural, mais, plus proche de la réalité, on rigole beaucoup plus. Ça faisait d’ailleurs un petit moment qu’un film français ne m’avait pas fait rire autant.

 

« - T’as toujours pas craqué ?

   - L’homme de marbre on m’appelle. 70 jours sans fourrer ! »

 

Côté mise en scène, pas grand chose à dire tant elle ressemble trait pour trait à celle du premier opus. Tout juste pourra-t-on souligner le soin apporté à un rythme qui prend soin d’éviter scrupuleusement les temps morts et les baisses de régime. La direction d’acteurs d’Esposito reste impeccable. Si on retrouve la même brochette de comédiens que lors du premier épisode, l’élargissement du groupe  crée des inégalités dans la répartition des rôles. Et comme le scénario le suggère avec la fin de l’ère de victimisation des femmes et l’arrivée de nouvelles têtes, se sont du coup les actrices qui pâtissent un peu de cette situation. Exit donc Fabienne Babe, Florence Thomassin, et Ludmilla Mickael, qui n’apparaissent du coup que le temps d’une ou deux scènes. Zoé Félix et Catherine Wilkening s’en tirent à peine mieux. En revanche, deux nouvelles têtes font leur apparition, Valérie Stroh et Valérie Kaprisky. Cette dernière est d’ailleurs le seul point faible du côté des interprètes féminines. Si toutes ces camarades sont bonnes (mention particulière à Mickael et Stroh), Kaprisky, qui a sa décharge jouit d’une rencontre et d’une relation des plus improbable et inintéressante, ne semble jamais concernée par ce qui se passe. Côté masculin, on pourrait faire le même reproche à Campan, qui, loin de son époque Inconnus, finit par jouer tous rôles « sérieux » pareil. Sa sensibilité a quelque chose qui sonne étonnement faux. A ses côtés, en revanche, les trois autres acteurs déroulent, tels des machines de guerre, un jeu irréprochable et précis. Et c’est finalement Lavoine, bien aidé par un scénario qui lui donne quelque part la vedette, qui rafle la mise. Et ce de manière méritée compte tenu de sa justesse et de l’autodérision avec laquelle il joue de son image.

 

« - T’es le plus fort

   - Crois pas ça. Je serais une épave si tu me quittais. Tu me retrouverais clodo devant le Franprix du coin »

 

 

Contre toute attente, « Le cœur des hommes 2 » remplit parfaitement son contrat et est une très agréable surprise. Injustement démolie même si elle ne révolutionne pas le genre, la nouvelle comédie de Marc Esposito s’avère pourtant très efficace. Tout juste regrettera-t-on son côté trop caricatural et parfois facile. Mais en ces temps de disette qui frappent les comédies françaises (on ne peut que déplorer les sorties de comédies ratées comme « Steak », « L’invité », ou « L’âge d’homme, maintenant ou jamais »), on ne pourra que se réjouir d’en voir une qui fonctionne. De là à dire que le 3 est obligatoire, il n’y a qu’un pas que je ne franchirais pas pour autant !

 Jean-Pierre Darroussin et Florence Thomassin. Pathé DistributionGérard Darmon et Marc Lavoine. Pathé Distribution



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F
Euh... là j'ai un peu de mal à comprendre ta critique, mais je la respecte lol Surpris quand même mais je respecte lol. Mais quand même
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J
mercimoi et mes potes mes potes et moi<br /> je suis lavoine <br /> mais que faire?<br /> mreci pour cette tranche de vie partager par des milliers de couples
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B
Mouaif ! bof ! Je ne sais pas trop si j'irais le voir. Le premier m'avait plu mais bon... peut-être si...
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!