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07 Jun

Confessions d'une accro du shopping

Publié par platinoch  - Catégories :  #Comédies romantiques

« Il y a des choses qui ont un prix et d’autres qui ont de la valeur »

Vive et charmante, Becky Bloomwood est une accro du shopping. Passionnée de mode, elle est incapable de résister au plaisir d'acheter tout ce qui est branché, tendance, trendy...
Obligée de trouver un job pour financer ses achats impulsifs, elle obtient un poste - ô ironie ! - dans un magazine financier. La voilà expliquant aux lecteurs comment gérer leur argent au quotidien, alors qu'elle passe son temps à dépenser le sien dans les boutiques ! Becky se retrouve vite dans une situation délicate qu'elle cherche à cacher à son patron, un homme très attirant...

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« Ils disaient que j’étais la plus précieuse de leur cliente et maintenant ils me font du mal ! »

Voilà près d’une quinzaine d’années que la « chick lit » (littéralement « littérature pour nanas ») est en plein essor, trustée notamment par des auteurs comme Candace Bushnell (« Sex and the city ») ou Helen Fielding (« Le journal de Bridget Jones »). Un genre littéraire purement anglo-saxon, fait par des femmes et pour les femmes. En clair, la recette est simple : sur un ton plutôt léger, ces bouquins mettent le plus généralement en scène des héroïnes jeunes et modernes, working girls travaillant dans des secteurs plutôt branchés (mode, journalisme), et dont les deux préoccupations existentielles principales consistent à se caser et à faire du shopping. Un succès fulgurant qui a valu à la plupart des best-sellers du genre d’être adaptés sur grand écran : « Le journal de Bridget Jones » (Maguire – 2001) et sa suite (Kidron – 2004), « Le diable s’habille en Prada » (Frankel – 2006), ou encore « Sex and the city » (King – 2008). Place cette fois-ci à l’adaptation du best-seller de Sophie Kinsella, « Confessions d’une accro du shopping », publié en 2002, point de départ d’une saga qui compte désormais quatre autres volumes (« L’accro du shopping à Manhattan » en 2003, « L’accro du shopping dit oui » en 2004, « L’accro du shopping a une sœur » en 2006, « L’accro du shopping attend un bébé » en 2008). Côté réalisation, c’est P.J. Hogan qui s’y colle. Le réalisateur australien signe là son sixième long, après notamment « Muriel » (1994), « Le mariage de mon meilleur ami » (1997), ou encore « Peter Pan » (2004).

« Je ne veux plus être jugée en fonction de mes vêtements ni de leur marque »

Héroïne hystérique et loufoque, shopping compulsif et rêve d’intégrer une revue de mode dirigée par une diva autoritaire : « Confessions d’une accro du shopping » promettait d’être une pale copie du (déjà) très décevant « Le diable s’habille en Prada ». Pour couronner le tout, la bande-annonce, guimauve et girly à souhait, était aussi peu attirante qu’une rétrospective Max Pécas. Autrement dit, c’est à reculons qu’on prenait place dans la salle. L’avantage des bandes-annonces ratées et des films qui s’annoncent foireux, c’est qu’ils ne peuvent pas nous décevoir. La preuve avec ce film. Certes, il ne s’agit pas d’un chef d’œuvre ni d’un film marquant, loin de là. Tout au plus d’un roman-photo d’une heure quarante, cucul à souhait et bourré de bons sentiments pour midinettes en mal d’émotions faciles. Car il faut dire qu’entre l’enchainement des clichés (la scène de la salsa, la déclaration d’amour sur le toit du building), une morale à deux balles (certaines choses essentielles comme l’amour ou le bonheur ne s’achètent pas, l’argent ne fait donc pas le bonheur) et un côté ultra artificiel (le film prend pour cadre un Manhattan de carte postal, à la fois jeune, friqué et branché), « Confessions d’une accro du shopping » accumulait les défauts. Pourtant, il faut reconnaitre que l’ensemble, sans grandes prétentions, se laisse suivre sans réel déplaisir. Grâce tout d’abord à une réalisation plutôt rythmée qui évite les temps morts, ainsi qu’à un scénario qui, aussi cliché soit-il, arrive tout de même à faire émerger deux trois bonnes idées de comédie (comme les réunions d’acheteurs compulsifs anonymes). Mais le film doit surtout sa relative réussite à l’énergie et à la pétulance de sa comédienne principale, Isla Fisher, qui livre une performance sans faute, montrant au passage l’étendue de son potentiel comique (hilarante scène de danse). A l’aise dans tous les registres de la comédie (burlesque, gestuelle, décalage), la comédienne s’impose comme le parfait pendant féminin des comédiens américains les plus barrés du moment, comme Ben Stiller et Steve Carell. Il faut dire aussi que celle-ci est bien entourée, et qu’en dehors d’un Hugh Dancy franchement falot, les autres comédiens (John Goodman et Joan Allen en tête) lui renvoient parfaitement la balle. Au final, pas de quoi fouette un chat. Mais un divertissement qui, aussi futile et cucul soit-il, se révèle contre toute attente plutôt sympathique et regardable.

  



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D
Bonjour, l'histoire est invraisemblable mais l'ensemble est sympathique et puis Hugh Dancy est craquant. Bonne journée.
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B
C'est tout à fait ce que j'ai ressenti. Sans m'esclaffer, j'ai bien ri dans certaines scènes. Isla Fisher dévoile ses talents, entrevus dans "Un jour, peut-être " avec son charme qui agit au service de son talent. Film à voir pour remonter le morale, même si cucul la praline.
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!