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07 Jun

La nuit au musée 2

Publié par platinoch  - Catégories :  #Comédies

« Ce qui est fait est fait. Même la gloire de Rome a connu sa fin »

Le plus grand musée du monde vient d'accueillir de nouvelles expositions, et parmi elles, l'ancestrale tablette des pharaons aux pouvoirs magiques. Désormais la nuit, toutes les animations du musée prennent vie ? y compris le maléfique pharaon Kahmunrah, et ses acolytes Al Capone, Ivan le Terrible et Napoléon. Le gardien de musée Larry et ses vieux amis le Président Roosevelt, Attila, T-Rex, le Romain Octavius et Jedediah le cowboy vont devoir livrer une bataille acharnée ? et délirante ? contre ces animations malintentionnées.

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« Il se peut que cette nuit soit leur dernière »

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Après une riche carrière de comédien et surtout de réalisateur de séries pour la télévision durant les années 80 et 90, Shawn Levy passe avec succès en 2002 à la réalisation pour le cinéma avec « Méchant menteur ». Prolifique, il s’impose rapidement comme une valeur sûre de la comédie familiale et grand public en signant des films comme « Pour le meilleur et pour le rire » (2003), « Treize à la douzaine » (2004) ou encore « La panthère rose » (2006). Mais c’est avec sa cinquième réalisation, « La nuit au musée », que Shawn Levy obtient son plus gros succès. En effet, avec 250 millions de dollars de recettes aux USA et plus de deux millions d’entrées en France, le film se classe à la surprise générale parmi les plus gros succès du box-office de l’année 2007. De quoi justifier la mise en chantier rapide d’un deuxième épisode.

« C’est Attila que j’entends ? »

Roi de la comédie US, Ben Stiller a su bâtir son succès sur des comédies sans concessions, un humour délirant et régressif, osant jouer la carte du scato un peu trash. « Tonnerre sous les tropiques », « Mon beau-père et moi » (et sa suite), « Polly et moi », « Dodgeball », « Mary à tout prix » ou encore « Les femmes de ses rêves » sont autant de comédies délirantes qui ont ravi nos zygomatiques ces dernières années. Seule véritable ombre au tableau de cette carrière comique assumée et sans faute, l’incursion du comédien dans la comédie enfantine avec « Une nuit au musée ». Si le film s’était soldé par un gros succès commercial, il n’en demeurait pas moins niais et raté pour autant. Le lancement d’une suite ne pouvait donc être qu’une bonne opération commerciale dont il ne fallait rien attendre de particulier. Ça tombe bien, car il n’y a rien à voir ! En effet, les scénaristes ne se sont pas foulés : mêmes personnages, même histoire (rétablir l’ordre la nuit au sein d’une communauté de pièces de musée vivantes), même humour bas de gamme, et même avalanche d’effets spéciaux pas franchement éblouissants. Avec en prime un message insidieux assez écœurant à la gloire de l’Amérique triomphante : le Président Lincoln devient ainsi le personnage le plus fort, invincible, capable (telle l’Amérique, donc) de balayer sur son chemin toutes les civilisations ancestrales les plus puissantes de leurs époques respectives, de Napoléon (cabotinage ridicule de Alain Chabat) à Ivan le Terrible en passant par les Pharaons égyptiens. Mais la propagande ne s’arrête pas là. Elle va même beaucoup plus loin quand le film se met à prendre un ton empathique pour évoquer le général Custer, à qui il est seulement reproché d’avoir mené à une mort certaine « 300 bons américains » lors de la bataille de Little Big Horn, faisant totalement fi de son passé de « héros » des guerres indiennes, qui ont conduit au génocide que l’on sait. La petite morale finale (l’importance de faire ce qu’on aime avec ceux qu’on aime, en accord avec ses convictions, plutôt que de courir après la fortune au détriment de soi et des autres) achevant ce ratage total dont il n’y a que trop peu de choses à retenir (une fulgurante scène avec Jonah Hill ; le charme pétillant – comme toujours – de Amy Adams). Les plus jeunes y trouveront peut-être leur compte. Les autres, dont je fais partie, trouveront le temps très long (je ne pensais pas dire ça un jour d’un film avec Ben Stiller !). Espérerons que la fermeture du musée soit cette fois définitive, nous préservant de toutes velléités d’un troisième opus !

  



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B
L'abjection par excellence, avec en prime notre Alain Chabat plus que ridicule. Qu'est il donc allé faire ! Décidément, une certaine amérique républicaine sale teint est parfoit indigeste. Il serait grand temps qu'un jour, eux aussi damande pardon pour le génocide aux amérindiens et fasse preuve d'un peu de modestie en plus de repentence. A éviter !
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!