Félins
« Pour les petits guépards, c’est le début d’une grande aventure »
En Afrique, au Kenya, dans l’une des régions les plus sauvages du monde, les animaux vivent libres et loin des hommes. Au sud du fleuve qui divise ces magnifiques terres, règne le clan des lions mené par Fang. La lionne Layla y élève la jeune Mara. Entre chasse et liens familiaux puissants, c’est la vie d’une famille qui s’écrit. Au nord du fleuve, le lion Kali et ses quatre fils rêvent d’étendre leur territoire. Bientôt, les eaux seront assez basses pour que les maîtres du nord tentent leur chance au sud… Dans cet environnement où chacun joue sa survie chaque jour, Sita, une splendide femelle guépard, tente d’élever seule ses petits. Au fil des saisons, tous ces destins vont se croiser à travers une histoire qui n’est ni inventée ni mise en scène, mais captée comme jamais auparavant, de sa bouleversante intimité à sa spectaculaire beauté.
« On ne joue pas avec les lions »
Dernier né de la galaxie Disney, le label DisneyNature vise à produire et distribuer des films aux consonances animalières et environnementales à des fins pédagogiques. Après « Les ailes pourpres » et « Pollen », place à leur troisième production, « Félins », dont la spécificité est d’avoir été filmé au plus près des animaux sauvages (et donc difficilement approchables) de la savane africaine. Pour mener à bien ce projet, qui a nécessité près de 900 jours de tournage en territoire Masaï, DisneyNature s’est notamment adjoint les services d’Alastair Fothergill, l’un des documentaristes animalier les plus connus et les plus respectés du moment (on lui doit notamment « La planète bleue » et « Un jour sur Terre »). A l’évidence, la qualité première de ce « Félins » réside dans sa beauté visuelle. Filmé comme en immersion au plus près des grands fauves, les images sont tout simplement magnifiques et époustouflantes. Nous invitant à un voyage dans l’Afrique sauvage (ou du moins dans ce qu’il en reste), le film suit en parallèle le destin d’une lionne et d’une guéparde, deux animaux parmi les plus majestueux de la savane. Si le parallèle entre les modes de vie est intéressant (les lions vivent en bandes quand les guépards, comme la plupart des autres félins, sont solitaires), le documentaire se fait saisissant quand il explique la complexité du biotope et sa fragilité. Et tout en nous montrant combien la vie est rude dans la savane, « Félins » nous rappelle surtout que ces espèces, aussi majestueuses soient-elles, sont particulièrement menacées. Seul petit bémol, le film aurait gagné à être un peu moins scénarisé. D’autant que les commentaires de Pascal Elbé se font par moment un peu atones. Il n’en demeure pas moins que ce « Félins » est un très bon documentaire. Un must dans son genre.
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