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12 May

Iron Man

Publié par platinoch  - Catégories :  #Science-Fiction-Heroïc Fantasy

« Comme le disait mon père : la paix, c’est en avoir toujours une plus grosse que son voisin »

Tony Stark, playboy mondain et milliardaire, constructeur de génie, a construit sa fortune sur l’entreprise de construction d’armes fondée par son défunt père. Lors de la présentation et de le vente de sa nouvelle arme révolutionnaire en plein milieu de l’Afghanistan, celui est kidnappé par un groupe terroriste lui demandant de leur fabriquer des armes de destructions massives révolutionnaires. Au lieu de cela, Stark construit une armure high-tech qui lui permet de s’échapper. Remettant sa vie en cause suite à cet événement, et comprenant la puissance de sa nouvelle armure, il décide de la perfectionner, afin de faire régner la justice et de protéger les innocents.

 

« - On vous compare à Leonard de Vinci, qu’en pensez-vous ?

   -  Je ne vois pas pourquoi. Je ne suis pas peintre ! »

Succès populaires à répétitions obligent, l’adaptation des aventures des super-héros sur grand écran se succèdent et se ressemblent. Cette fois-ci, c’est au tour d’Iron Man de s’y coller. L’homme de fer, né de la plume de Stan Lee en 1963, jouit d’un statut à part dans la mythologie des héros Marvel. En effet, ce dernier est le seul héros de la bande a ne pas avoir hérité ses supers pouvoirs d’une quelconque mutation génétique, les devant au contraire à son génie créatif. Une particularité qui lui vaudra depuis sa création une côté de popularité particulièrement forte dans le cœur des aficionados du genre. De quoi faire de cette adaptation ciné une véritable gageure. Depuis longtemps dans les cartons de projets des grands studios, le film, qui aura intéressé le tout Hollywood (Tarantino pour la réalisation notamment, Tom Cruise pour le rôle central), tardait à voir le jour, passant dans les mains de trois studios différents. Finalement, c’est sous l’impulsion de Marvel Studio que ce film a été lancé. Etonnant en revanche de retrouver aux commandes d’une telle production le réalisateur Jon Favreau, qui jusqu’ici s’était illustré par une poignée de réalisations inégales (« Elfe » en 2003, « Zathura » en 2006). Pourtant, l’homme se révélait fan depuis toujours du héros de fer. Suffisant pour réussir le pari ?

« Stark a améliorer sa création : il a conçut un chef d’œuvre de mort »

Les succès engrangés par les derniers films de super-héros (Spider-Man, Batman, 4 Fantastiques) semblent condamner les studios à exploiter le genre jusqu’au dernier des héros Marvel. Ce coup-ci, c’est donc au tour du très attendu « Iron Man » d’envahir nos écrans. D’entrée, on sent que le film ne fera pas illusion très longtemps. La faute à un côté « bling-bling » ostentatoire et assumé (grosses bagnoles de sport, grosse baraque High-Tech, grosses armes de destruction massive qui font de grosses explosions), qui, à l’instar de « Taxi » ou des films de Guy Ritchie, sent la testostérone du pauvre, masquant par là même un vide abyssal concernant le traitement de la « complexe » personnalité du héros, limité à un statut d’enfant gâté malgré le décès de ses parents, à la fois génie de la mécanique et aimant à femmes. On reste à des années lumières de la complexité de Bruce Wayne et de son côté obscur, et le metteur en scène semble vouloir saborder lui-même son héros en le rendant ridicule malgré lui (le coup de la grotte afghane où tel McGyver il construit son cœur énergétique et son armure avec deux trombones). Dès lors, le réalisateur emploie tous les subterfuges possibles pour masquer le vide, tels que les gros effets spéciaux inhérents au genre (la pose de l’armure rappelle « Transformers »), ou la très longue phase de conception de l’armure, durant laquelle on s’ennuie ferme. Et ce jusqu’à une scène de bataille finale particulièrement courte et peu spectaculaire, aussi décevante que celles des deux « 4 Fantastiques ». Reste le choix de transposer l’univers du comics original dans celui du monde réel (Afghanistan – Al Qaeda). Si l’idée pouvait sembler bonne et pertinente, le message (les fabricants d’armes sont aussi coupables que ceux qui s’en servent) trop maladroit (pas un mot sur la complicité des états, des politiques, ni des intermédiaires) manque malgré tout de nuances et reste assez simpliste voire manichéen.

« A quoi sert d’être en vie si on a pas de raisons de l’être ? »

 

Du point de vue de la réalisation, le film semble extrêmement calibré, comme calqué sur tout ce qui a été fait avant dans le genre, des couleurs flashy totalement artificielles à la bande musicale vitaminée. En outre, tout semble prétexte à mettre en avant cet univers caricatural du luxe, et les effets spéciaux pourtant pas des plus novateurs. Côté interprétation, on attendait forcément beaucoup du génial Robert Downey Jr. Pourtant, s’il assure l’essentiel, on doit bien reconnaître qu’il est loin ici de livrer sa meilleure performance. Reste qu’on se demande ce qu’un acteur de sa classe est venu se compromettre dans ce genre de film. A ses côtés, la charmante Gwyneth Paltrow vient jouer les potiches de service, tout comme Terrence Howard joue les black de service : leurs rôles sont parfaitement inconsistants, mais correspondent aux codes du genre. Reste un Jeff Bridges qui a conservé une partie du costume de Lebowski, et qui fait un assez fade méchant pour le genre, la faute notamment à son faible temps à l’écran. Artificiel et creux, cet « Iron Man » sent plus l’opération commerciale que le divertissement pop corn et grand public de qualité, comme pouvaient l’être « Spider-man » ou « Batman ». Difficile dès lors de trouver de quoi se contenter devant ce spectacle aussi navrant et insipide que long. Le gros nanar du mois.

  



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B
Fan du genre, j'avoue avoir extrêmement déçu par ce nouvel opus. Tout est réuni pour en faire une insipidité alors qu'il y a tous les ingrédients pour un faire un super divertissement. Dommage...
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!