L'incroyable Hulk
« Pour contrôler ta colère, il faut contrôler ton corps »
Le scientifique Bruce Banner cherche désespérément un antidote aux radiations gamma qui ont créé Hulk. Il vit dans l'ombre, toujours amoureux de la belle Betty Ross et parcourt la planète à la recherche d'un remède. La force destructrice de Hulk attire le Général Thunderbolt Ross et son bras droit Blonsky qui rêvent de l'utiliser à des fins militaires. Ils tentent de développer un sérum pour créer des soldats surpuissants. De retour aux Etats-Unis, Bruce Banner se découvre un nouvel ennemi. Après avoir essayé le sérum expérimental, Blonsky est devenu L'Abomination, un monstre incontrôlable dont la force pure est même supérieure à celle de Hulk. Devenu fou, il s'est transformé en plein coeur de New York. Pour sauver la ville de la destruction totale, Bruce Banner va devoir faire appel au monstre qui sommeille en lui...
« On a été attaqué par une chose surpuissante. Cette chose, cétait Banner »
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Né en 1962 de lesprit très fertile de Stan Lee (à qui lon doit entre autres « Spiderman » et « Les 4 Fantastiques »), lincroyable « Hulk », sest rapidement imposé comme lun des super-héros les plus populaires de lunivers Marvel. Une popularité qui aura valu au géant vert de voir ses aventures transposées sur petit écran (une série lui sera consacrée dans les années 80) puis sur grand écran pour un premier essai signé Ang Lee en 2003. Mais alors que les adaptations cinématographiques des aventures des super-héros Marvel au cinéma sont en plein essor et que les millions de dollars sengrangent à un rythme effréné, le film dAng Lee est jugé décevant tant sur la forme quen terme de recettes. Bien décidé à relancer de la meilleure des manières la franchise, les producteurs ont donc souhaité oublier le premier essai en commandant un nouveau film, sans aucun lien avec le précédent. Exit donc le réalisateur taïwanais et Eric Bana dans le rôle titre, et bienvenue au réalisateur français Louis Leterrier (issu de lécurie Besson, ce dernier à une grande expérience des films daction à gros budgets après avoir réalisés la saga du « Transporteur » ou encore « Danny the dog ») et à Edward Norton qui reprend le rôle titre. Impliqué, le comédien laura été jusquau bout puisquil aura également participé à lécriture du film.
« Je ne veux pas maitriser ce truc. Je veux men débarrasser »
A bien y regarder de près, tous les films de super-héros qui inondent nos écrans se ressemblent énormément, obéissant aux mêmes schémas scénaristiques. Comme sil y avait une sorte de canevas comprenant lexplication du gêne mutant, lexclusion et la traque de notre héros qui doit obligatoirement renoncer à la femme quil aime, avant une scène daffrontement final forcément contre un autre mutant. Et ce nest pas du côté de cet « Incroyable Hulk » quil faudra chercher la moindre petite once doriginalité. Dautant plus quen affichant clairement leur volonté de relancer la franchise du géant vert par un film calibré pour assurer un succès public, les producteurs annonçaient la couleur. Du coup, en bon spécialiste du film daction explosif, Leterrier assure un honnête spectacle plutôt bien rythmé avec une belle course poursuite dans les favelas, une bonne scène daction sur un campus, et un duel final qui tient plutôt ses promesses, qui viennent compenser un scénario un peu creux et franchement prévisible, lorgnant trop souvent vers "King Kong". Seul bémol, un visuel assez laid, reprenant les couleurs artificielles des autres films du genre. Pire, si la « transformation » de Bruce Banner en Hulk est plutôt spectaculaire, le géant vert est lui plutôt laid, notamment son visage. On se consolera finalement avec le casting de haut vol, porté par un Edward Norton qui apporte une part de sensibilité et de fragilité quaucun de ses collègues interprètes de super-héros navait réussi jusquici à insuffler à ce genre de personnage. De plus, à ses côtés Liv Tyler se révèle parfaitement complémentaire, contribuant à tirer linterprétation de Norton vers le haut. Si Tim Roth est, comme à son habitude, toujours aussi impeccable en méchant cynique, la vraie déception du film vient dun William Hurt particulièrement falot. Mais au final, contrat rempli pour Leterrier qui signe un honnête divertissement un rien formaté, qui devrait permettre de relancer une franchise potentiellement juteuse. Sympathique, mais pas impérissable. Loin sen faut.
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