Monstres contre Aliens
« Grandit un peu, Susan ! »
Le jour de son mariage, la jeune Susan Murphy reçoit sur la tête... une météorite qui la transforme en un monstre de plus de 20 mètres. L'armée entre promptement en action, neutralise la géante et l'incarcère dans une prison top secrète. Rebaptisée Génormica, Susan fait connaissance avec ses compagnons d'infortune : le brillant Dr Cafard, à tête d'insecte, l'hybride macho de singe et de poisson appelé Maillon Manquant, l'indestructible et gélatineux BOB et le gigantesque Insectosaure.
L'heure de la délivrance ne tarde pas à sonner pour tous ces Monstres, car voici qu'un mystérieux et maléfique robot, échu d'une lointaine galaxie, se pose sur notre planète et se met à y causer de sérieux dégâts. Le Président, cédant aux pressions du général Putsch, décide alors d'enrôler les Monstres pour contrer les envahisseurs et sauver le monde civilisé d'une destruction imminente...
« Ton ombre à toi me fait de lombre. Et je ne veux pas vivre dans lombre de quelquun »
Dernier né des studios Dreamworks, « Monstres contre Aliens » est co-réalisé par Rob Letterman et Conrad Vernon. Respectivement réalisateurs de « Gang de requins » et de « Shrek 2 », ces deux tauliers de la maison Dreamworks travaillent pour la première fois ensemble sur un même projet. Projet de longue haleine (le personnage de Bob a nécessité un an de travail), « Monstres contre Aliens » permet de relancer la concurrence entre les deux géants de lanimation, Dreamworks et Pixar : alors que Pixar, grâce à un savoir faire irréprochable en matière de poésie et danimation, semblait avoir pris lascendant sur la concurrence, Dreamworks revient en force et marque un point en « révolutionnant » quelque peu lanimation 3-D numérique.
« Plus question de me diminuer, cest fini ce temps là »
Le titre était trompeur et laissait croire à un vieux plagiat comme les studios danimation en on souvent lhabitude (on se souvient du tristounet « The wild » qui sortait après « Madagascar »), rappelant assez fortement le « Monstres et cie » de Pixar. Il nen est finalement rien. Pour autant, pas forcément grand-chose de neuf à signaler sous la comète. Car ce « Monstres contre Aliens » reprend finalement une trame déjà largement usitée par les films danimation, avec son personnage ordinaire à la base qui se découvre des supers-pouvoirs extraordinaires pendant que lhumanité se retrouve confrontée à une menace extra-terrestre. Néanmoins, lensemble bénéficie dune écriture plutôt dynamique, bourrée dhumour, et surtout ultra-référencée. De « Star wars » à « Rencontre du troisième type », en passant par « Godzilla », « Independance day » ou encore par « Mars Attack ! », le film passe tous les classiques du genre à la moulinette de la parodie et nous offre un spectacle léger, franchement rigolo et plein dentrain. Même sil narrive pas hélas ! à nous éviter une fin clichée (et prévisible !), reprenant à son compte la sempiternelle petite morale sur limportance de sassumer comme on est et de rester soi-même. Le charme du film vient également de quelques personnages particulièrement bien écrits et attachants (Génormica et surtout le gélatineux Bob). Visuellement, il nous propose également quelques morceaux danthologie, notamment une bataille urbaine dans San Francisco qui sachève sur la destruction du Golden Gate. Bien sûr, personne nest dupe, ce « Monstres contre Aliens » ne simposera pas comme un classique de lanimation comme peuvent lêtre les récents « Ratatouille » ou « Shrek ». Mais sans prétention aucune, il nous réserve un divertissement de qualité, plein de fraicheur et dhumour. Aucune raison donc de bouder son plaisir !
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