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10 Jun

Qui a tué Pamela Rose ?

Publié par platinoch  - Catégories :  #Comédies

« Pedro l’enfant tapir, c’était moi. Les gens me jetaient des espadrilles »

 

Je crois qu’à la lecture de ce site, ma réputation est faite… Oui, j’assume ! J’aime l’humour de Kad et Olivier !!!

Aussi, après avoir parlé de leur excellent « Ticket pour l’espace », je me devais de parler de leur premier long, « Qui a tué Pamela Rose ? ».

 

Ce film, sorti sur les écrans en 2003, est réalisé par Eric Lartiguau (« Un ticket pour l’espace », « Prête-moi ta main »), dont il s’agit de la première réalisation. Inspiré d’une série de sketches homonymes de Kad et Olivier, du temps où ils officiaient dans la « Grosse Emission » de la chaîne Comédie !, ce film offre une version longue de cette série de sketches à succès. Scénarisé par le trio, le film a pour but de faire un pastiche des films policiers américains avec tous les éléments visuels et scénaristiques de ceux-ci, mais tourné uniquement en France.

Gaumont Buena Vista International (GBVI)

 

« Le suspect est atteint de mal au cucul »

 

L’histoire :

 

FBI. Bullit est un agent de terrain réputé, mais qui sort d’une enquête raté sur des narcotrafiquants, qui a laissé son collègue dans un coma profond. Riper est un des professeurs les plus reconnus de l’école du FBI, mais il souhaite désormais se consacrer au terrain, domaine où il n’a que très peu d’expérience. Si les deux agents se méprisent mutuellement, une enquête sur un meurtre de femme à Bornsville, dans l’Amérique profonde, va obliger nos deux héros à faire équipe. L’aventure commence.

Kad, Olivier et Jean-Paul Rouve. Gaumont Buena Vista International (GBVI)

 

« Ça sent le taureau ici !!! »

 

Ce qui frappe en premier lieu dans ce film, c’est l’incroyable reconstitution d’un univers visuel qu’on imagine être l’Amérique profonde et rurale. Petite ville, grande route peuplée de camion énorme au design nord-américain (façon route 66), noms des personnages, des lieux, motels, uniformes, tout est fait pour imprégner le film d’une ambiance finalement assez réaliste bien que caricaturale. Dans cet univers si ressemblant, Kad et Olivier, nos deux troublions, proposent un film caricatural en forme d’hommage à des références évidentes. Ainsi, de « Bullit » qui donne son nom au personnage de Kad, à « Starsky et Hutch » en passant par les séries du type « Colombo », ou encore les succès cinématographiques tels que « Seven », c’est toute la culture du polar américain qui est ici mise à mal. Car bien évidemment nos héros ne sont pas ce que l’on peut appeler des « lumières ».

Kad et Olivier. Gaumont Buena Vista International (GBVI)

 

«          - Vous êtes très belle du visage

            -  J’aimerais tellement pouvoir vous dire la même chose »

 

Pour un premier film, Lartiguau impose un bon rythme de comédie, sans temps morts et laissant une belle place malgré tout au développement de l’histoire, prétexte à toutes sortes de gags stupides et donc souvent drôles.

L’humour développé ici est à ce titre du même niveau que celui qu’on aimait tant dans les sketches de notre duo préféré. C’est à dire bien ras des pâquerettes, bien crétin, souvent absurde, mais jamais vulgaire. En outre, les personnages sont toujours très décalés, notamment Phil Cannon, l’animateur de la radio local, cheveux long et santiags, formidablement interprété par Gérard Darmon. Quant à Jean-Paul Rouve, il est phénoménal en policier a tendance homosexuelle, au look digne des Village People. Et l’ensemble du film nous prouve une fois de plus le goût prononcé de Kad et Olivier pour les déguisements, surtout si ceux-ci sont bien excessifs !

Olivier. Gaumont Buena Vista International (GBVI)

 

« Après 20 ans de mariage, ma femme est partie avec son dentiste. J’y pense à chaque fois que je me brosse les dents. Une fois par mois »

 

Même si tous les gags ne font pas mouche systématiquement et si l’humour très décalé et absurde n’est pas accessible à tous, la première comédie portée à l’écran écrite et interprétée par Kad et Olivier reste quand même une réussite. Ils ont su aller au bout de leurs envies, de leur délire, et ce pour le plus grands plaisirs de nos zygomatiques. Dans cette entreprise farfelue, ils ont notamment été soutenus par tout un tas de guest stars qui font une apparition (François Cluzet, Marina Foïs, Virginie Ledoyen, ou encore Alain Chabat, excellent en chanteur country). Ces apparitions ne font que souligner le très bon niveau général d’interprétation.

Jean-Paul Rouve et Olivier. Gaumont Buena Vista International (GBVI)

 

« Ribisi, ton père serait fier de toi »

 

Pour un premier projet cinématographique et une première réalisation, on peut dire que l’essai est largement transformé. Sans temps mort, et sans jamais être infidèles à leur humour, Kad et Olivier nous convient dans leur délire décalé et absurde, à la fois parodie et hommage à un genre. Et l’idée de reconstituer une ambiance et un univers nord-américain profond en France reste une idée excellente, et là aussi le résultat est sans appel. Les Monthy Pythons ont semblent-ils trouvé leurs fils spirituels en France. Tant mieux pour nous !



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R
Qui a tué Pamela Rose reste pour moi, le chef d'oeuvre de Kad et Olivier. <br /> Réussir avec brio à imposer un délire absurde de haut vol sur tout un long métrage n'est pas chose aisée
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B
Mine de rien, cette critique manquait à ton palmarès. Comique drole et intelligent dans lequel un Leslie Nilsen pourrait parfaitement être en tête d'affiche. Kad et Olivier sont de ceux qui ont compris ce qu'est le cinéma comique pour notre plus grand bonheur. A quand leur prochain ???
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!