Twilight Chapitre 1 : Fascination
« Je ne me suis jamais demandé comment jallais mourir, mais mourir à la place dun être cher me semble être une fin enviable »
Isabella Swan, 17 ans, déménage à Forks, petite ville pluvieuse dans l'Etat de Washington, pour vivre avec son père. Elle s'attend à ce que sa nouvelle vie soit aussi ennuyeuse que la ville elle-même. Or, au lycée, elle est terriblement intriguée par le comportement d'une étrange fratrie, deux filles et trois garçons. Bella tombe follement amoureuse de l'un d'eux, Edward Cullen. Une relation sensuelle et dangereuse commence alors entre les deux jeunes gens : lorsquIsabella comprend quEdward est un vampire, il est déjà trop tard.
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« Jai un régime très strict »
Ancienne chef décoratrice (elle a travaillé notamment sur « Les rois du désert », « Antitrust » ou « Vanilla sky »), Catherine Hardwick était passé avec succès à la réalisation en 2003, signant le très remarqué « Thirteen ». Quelques films plus tard (dont « Les seigneurs de Dogtown »), elle accepte de réaliser un film de commande, ladaptation sur grand écran du premier volet de la « Saga du désir interdit », saga littéraire romantico-fantastique pour adolescents signée de la plume de lauteur Stephenie Meyer, qui sest écoulée à plus de 42 millions dexemplaire à travers le monde. A ce jour, la saga compte 4 tomes (« Fascination », « Tentation », « Hésitation », « Résignation »). Alors que le deuxième film de la saga, « Tentation », cette fois réalisé par Chris Weitz (« American Pie », « A la croisée des mondes : la boussole dor »), sortira sur nos écrans fin 2009, le chapitre 3, « Hésitation », est dores et déjà en chantier, lespagnol Juan Antonio Bayona (« Lorphelinat ») devant en assurer la réalisation pour une sortie américaine prévue à lété 2010.
« Si tu savais depuis combien de temps je tattends et voilà que le lion sest épris de lagneau »
Décidément, la littérature adolescente a le vent en poupe à Hollywood. A croire que la niaiserie soit devenue un facteur de rentabilité. Et ce nest par « Harry Potter » qui dira le contraire (même si les suites des sagas « Narnia » ou « A la croisée des mondes » ont été à ce jour mises entre parenthèses car jugés trop chers et pas assez rentables). Dernière adaptation du genre en date, ce « Twilight » nous était donc vendu comme « le nouveau Roméo et Juliette ». Shakespeare doit sen retourner dans sa tombe ! Car sil fallait chercher à tout prix des liens de parentés ou des influences, ce « Twilight » sapparenterait davantage à un étrange croisement entre « La belle et la bête » et « Buffy contre les vampires » version épisode de deux heures. Scénario bêbête et insipide (Bella est amoureuse du vampire bellâtre de service : peut elle aimer quelquun de si différent et de potentiellement dangereux pour elle, et doit-elle renoncer aux siens et à ce quelle est pour cet amour ?), à des années lumières du drame classique ou shakespearien, le film brille surtout par son univers kitsch fait de lycéens aux brushings ridicules et de vampires au maquillage blafard particulièrement ratés, et par sa romance à leau de rose, parsemée dhumour ras des pâquerettes (avec toutes les blagues possibles et imaginables autour du « régime alimentaire » des vampires). Ni la réalisation, particulièrement cheap avec ses effets spéciaux on ne peut plus ringards (le coup de la grimpette sur les arbres ou la partie de baseball), ni les comédiens (à limage de linsipide Robert Pattinson) ne parviennent jamais à donner un minimum denvergure et de souffle à lensemble. Si ce premier volet de la saga « Twilight » demeure regardable, il ne sen avère pas moins extrêmement niais et dispensable. Encore une suite qu'on est pas pressé de voir
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