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27 Dec

Charlie, les filles lui disent merci

Publié par platinoch  - Catégories :  #Comédies

« Charlie Logan, je te maudit. Tu ne connaîtras jamais le bonheur »

 

Charlie est un célibataire qui a tout pour plaire : une bonne situation (dentiste), une belle maison et une belle voiture, un physique plutôt agréable. Pourtant, il n’arrive pas à se caser. Coureur invétéré mais pas sans scrupules, il enchaîne les histoires et n’arrive pas à s’engager. Pire, dès qu’une fille le quitte, elle rencontre aussitôt l’homme de sa vie. A tel point qu’une folle rumeur sur son don « porte-bonheur » fait le tour de la ville, et précipite dans son lit toutes les filles de la région en quête de l’homme de leur vie. Malgré quelques réticences au départ, Charlie se fait vite à sa nouvelle situation et profite de pouvoir avoir autant de femmes qu’il le veut. Mais sa rencontre avec la belle Cam va venir bouleverser sa vie. S’il en tombe très vite amoureux, il sait aussi qu’il ne doit pas céder à la tentation de passer à l’acte avec elle sous peine de la voir rencontrer aussitôt l’homme de sa vie. Commence alors une course contre la montre pour retarder l’échéance et briser la malédiction. Et pour garder Cam.

 

« Je vais arrêter de coucher avec toutes ces filles. Elles veulent pas de moi, elles veulent le suivant. C’est pas très satisfaisant »

 

Les Etats-Unis sont devenus maîtres en terme de production de comédies efficaces. Il faut dire qu’avec des réalisateurs comme Chris Weitz (« American Pie », « Pour un garçon »), les frères Farrelly (« Mary à tout prix », « Les femmes de ses rêves »), et une génération d’acteurs particulièrement doués (Ben Stiller, Owen Wilson, Will Ferrell, Steve Carell, Jim Carey, Adam Sandler, etc…), s’est développé un genre consensuel de comédies à fonds souvent romantiques, et teintées d’humour potache ras du slip et de situations particulièrement loufoques. Un genre qui se porte bien compte tenu des nombreux films du genre sortis sur nos écrans ces dernières années (« Les femmes de ses rêves », « En cloque mode d’emploi », « 40 ans toujours puceau », « Playboy à saisir », « Serial noceurs », « Polly et moi », « Girl next door », « Amour et amnésie »). Dernier né du genre, « Charlie, les filles lui disent merci » débarque donc chez nous sur un nombre assez limité d’écrans. Précédé d’un mini buzz sur Internet, le film était donc attendu. Un film qui marque les débuts de réalisateur de Mark Helfrich, qui officiait déjà à Hollywood comme monteur depuis plus de vingt ans (il a ainsi travaillé sur des films comme « Predator », « X-Men 3 », « Dragon rouge », ou encore la série des « Rush hour »). A noter qu’il s’agit d’un pur film de commande. Pour la petite histoire, le projet du film est né lors de la rencontre dans une soirée entre le producteur et l’un des convives qui faisait un constat sur sa vie amoureuse proche de la malédiction dont souffre Charlie. Ce dernier a d’ailleurs participé à l’écriture du scénario et fait une apparition dans le rôle du nouveau fiancé de la toute première copine de Charlie à apparaître dans le film.

 

« Je veux pas de toi. Je connais trois de tes ex. Je vois pas l’amour comme un sport »

 

Décidément, ces derniers mois, les scénaristes de comédies américaines auront eu le chic pour massacrer des idées de départ qui étaient bonnes. Après « En cloque mode d’emploi », « Supergrave », c’est au tour de ce « Charlie les filles lui disent merci » de rejoindre la longue liste des comédies super ratées de l’année ! Il faut dire que déjà le titre ne laissait pas augurer grand chose de bon. Mais pourtant, le film commençait pas mal : une scène introductive très amusante avec des gamins qui tentent de parler de sexe sans savoir ce que c’est, suivi d’une scène plus trash sur une plage. Le scénario se mettait gentiment en place, l’idée centrale de la malédiction aussi, promettant au passage quelques scènes qu’on imaginait drôle, et le rythme comique de ce début de film s’avérait plutôt soutenu. Malheureusement, le scénario, écrit à la truelle, ne fait illusion que quelques minutes. Passée la rencontre avec la jolie Cam et les diverses et improbables aventures d’un soir du héros, le film s’embourbe dans un grand n’importe quoi prévisible et gnian-gnian (l’avalanche et l’excès de cadeaux et d’attentions du héros à sa belle pour ne pas la perdre – horripilant !!!). Pire, il confond humour potache avec salacité repoussante et autre vulgarité crasse (le coup du meilleur pote qui se tape des pamplemousses et qui raconte des tas d’obscénités pas drôles). La scène final qui se déroule pendant le générique de fin (marque du genre, tous ces films ont une espèce de faux bêtisier faussement improvisé et archi écrit pendant le générique final) est à ce titre très représentative du mauvais goût du film.

 

« - Il y a une rumeur qui circule sur moi et selon laquelle il suffit à une fille de coucher avec moi pour trouver le bonheur. Tu peux croire ça ?

   - Chacun croit ce qu’il a envie de croire »

 

Côté réalisation, c’est pas fameux non plus : Helfrich reproduit sans génie ce qu’il a déjà vu chez les autres, comme par exemple la classique scène de mariage. Il en va de même pour la photographie, la luminosité et les mouvements de caméras : l’ensemble manque clairement d’énergie et de personnalité. Côté interprète, pas grand chose à retenir. Inconnu chez nous, Dane Cook, le héros du film, est un star de stand-up très apprécié aux USA. Sur ce film il ne laissera pas un souvenir impérissable : entre son physique qui ne colle pas à son rôle de tombeur (il est quand même franchement laid), ses mimiques et ses vannes à deux balles, il a tout pour être le Ben Stiller du pauvre. A ses côtés, Jessica Alba s’en sort honnêtement. En nunuche maladroite, elle développe un jeu de séduction basé sur autre chose que son physique avantageux, et sans montrer un talent d’actrice immense, elle arrive tout de même à nous rendre son personnage attachant. Quant à Dan Fogler, dans le rôle du meilleur pote, il est tout simplement odieux. Une vraie performance alimentaire.

 

« Toute ma vie je n’ai été qu’un tremplin pour les filles. Les mecs d’après sont toujours mieux que moi. Je voudrais être le mec d’après pour une fois »

 

Idée de base prometteuse, bande-annonce et buzz qui laissaient présager une bonne comédie comme les américains savent si bien nous faire ces dernières années, « Charlie les filles lui disent merci » s’avère pourtant être l’un des pires nanars de l’année. Rarement drôle, mal joué et mal écrit, le film s’avère être fade, facile et ennuyeux. Ajoutons à cela une surdose de mauvais goût et de vulgarité pas drôle, et le film touche définitivement le fond. Très dispensable.

     



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B
rienn'est à sauver dans comédie de mauvais qui partait sur sur une bonne idée et un bon dabut. Quand à Jessica Alba, elle tien unrole des plus irrestible, justement parce que tablant pas sur son physique. Dommage, oui, vraiment.
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