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25 Sep

La dernière légion

Publié par platinoch  - Catégories :  #Science-Fiction-Heroïc Fantasy

« En deux ans, nous avons eu cinq empereurs et tous ont été assassinés. Qu’adviendra-t-il de moi ? »

 

Quinta CommunicationsRome, 476 après J-C. L’empire Romain, menacé par les armées barbares, s’apprête à connaître sa chute définitive. C’est dans ce contexte que Romulus Auguste est sacré Empereur alors qu’il n’est encore qu’un enfant. Chargé de sa protection, Aurélius, Commandant de la Quatrième légion, va faillir à sa tâche et le jeune empereur va être enlevé par les goths. Aurélius va mener une mission d’élite avec le peu d’hommes qu’il lui reste pour libérer le jeune empereur, captif avec son précepteur Ambrosinius sur l’île forteresse de Capri. C’est sur cette île que le jeune Romulus va trouver l’épée de César, qui, selon la prophétie, doit l’aider à asseoir son pouvoir en éliminant les envahisseurs. Mais une fois libre, l’empereur et sa petite escorte n’ont plus d’endroits où trouver refuge : l’Empire est aux mains des barbares qui veulent sa tête, et s’est allié avec l’Empire Romain d’Orient. C’est alors qu’ils décident de partir tous ensemble à la recherche de la Neuvième légion, stationnée en Bretagne, aux marges de l’ex-Empire, dernière armée fidèle à Rome et à son Empereur…

 

« On prend une ville en faisant couler son sang. On la gouverne avec discernement »

 

Aishwarya Rai, Colin Firth et Thomas Sangster (de dos). Quinta CommunicationsAprès près de trente ans de disgrâce, le genre du péplum semble connaître un renouveau depuis une petite décennie et le génial « Gladiator » (Scott – 1999). Renouveau qui se traduit par des films aussi divers que le bon « Titus » (Taymor – 1999), l’impressionnant « Troie » (Petersen – 2004), les ratés « Alexandre » (Stone – 2003) et « Le Roi Arthur » (Fuqua – 2003), mais aussi par des films moins sérieux comme le néanmoins visuellement magnifique « 300 » (Snyder – 2006), l’énigmatique « Vercingétorix » (Dorfmann – 2001), ou même par la série des comédies « Astérix ». Dans la plupart des cas, du moins pour les productions américaines, nous avons été habitués ces dernières années à des moyens pharaoniques et des gros effets spéciaux pour des rendus visuels des plus spectaculaires. « La dernière légion » était donc très attendu, même si pour un film de cette envergure, on ne pouvait être qu’inquiet face à la parcimonie avec laquelle la promotion était assurée. A la réalisation de ce film, on retrouve Doug Lefler, réalisateur précédemment d’une poignée de longs qui n’auront pas franchement marqué les esprits. On retiendra de sa carrière de réalisateur essentiellement les nombreux épisodes qu’il a réalisé pour des séries comme « Hercules » ou « Xéna la guerrière », dont les thèmes sont étonnement proches de celui de ce film.

 

« - Tu ne devais pas mourir maintenant. Tel était ton destin.

   - Je sais bien que je n’ai pas de destin »

 

Aishwarya Rai. Quinta CommunicationsPourtant, à aucun moment cette « Dernière légion » n’atteint ses promesses. La faute tout d’abord à un scénario écrit probablement sous l’effet de substances nocives et/ou illicites. Ainsi, le coup du dernier Empereur de Rome qui fuit en Bretagne où il devient le père du légendaire Arthur vaut son pesant de cacahuètes. Tout comme la légende de l’épée de César, forgée en Bretagne, et qui sera la future Excalibur. Beaucoup de raccourcis pour un postulat terriblement gonflé et franchement pas crédible pour un sou. D’autant que l’histoire ne passionne jamais vraiment, la faute incombant à des gros problèmes de rythme et à des rebondissements grotesques (la scène où Augustus libère ses derniers hommes prisonniers des barbares, celles où le vieux Ambrosinius – futur Merlin l’enchanteur – se défend avec sa canne comme un chevalier jedi). Mais pire que tout, il n’y a aucun souffle épique dans cette histoire. Les personnages sont archi caricaturaux et n’ont pas la moindre profondeur psychologique nécessaire pour qu’on les admire ou qu’on s’y attache, tout comme leur quête qui ne s’avère jamais ni captivante ni émouvante. Ainsi, la Confrérie de l’épée se révèle limitée au seul Merlin et le scénario fait finalement l’impasse sur sa rivalité avec le méchant conquérant des royaumes bretons, pendant que l’épée de César sert vite fait à couper un lit en deux et à trancher une lame d’épée. Passionnant et impressionnant je vous dis ! L’histoire est tellement plan plan que Lefler se sent obligé de piquer quelques petits éléments dans les grands succès du genre. Ainsi, la scène de la traversée des Alpes est clairement pompée sur la « Communauté de l’anneau » (Jackson – 2001), alors que la bataille finale et les méchants barbares semblent sortir tout droit du « Roi Arthur ». Sans compter le méchant Vortgyn, qui domine la Bretagne, et dont le masque de fer n’est pas sans rappeler le personnage historique qui aura tant fait marcher l’imagination des auteurs.

 

« Nous sommes les gardiens de l’épée. Nous maintenons la flamme en vie. Ce qu’il adviendra ensuite, ce n’est pas à nous de le savoir »

 

Quinta CommunicationsSi le film est très critiquable sur le fond, il l’est tout autant sur la forme. D’abord par le fait que le réalisateur soit toujours le cul entre deux chaises, entre péplum et heroïc fantasy. Mais dans les deux cas, le manque flagrant de moyens pénalise les ambitions du metteur en scène. Ainsi, entre les reconstitutions de Rome et de son palais impérial faits de carton pâte et les scènes de batailles faites avec une cinquantaine de figurant, où il n’y a ni sang sur les épées, et où les hommes comme les lances sont projetées à des kilomètres d’une main, on est à des années lumières de « Gladiator » ou du « Seigneur des anneaux ». D’autant que ni la mise en scène ni la direction d’acteurs ne dynamise le film. Et le casting est l’autre point noir de ce film. Car à quoi bon pouvoir coucher autant de grands noms sur le papier si on ne sait pas les utiliser à bon escient ? Ainsi, on hallucine devant le manque de charisme total d’un Colin firth qu’on avait connu plus inspiré. A ses côtés, la belle Aishwarya Rai, star absolue de Bollywood, ne pouvait pas rêver pire débuts pour sa carrière américaine. Non pas qu’elle joue mal (elle ne joue pas non plus génialement bien), mais elle est filmée avec les pieds, servant simplement de faire valoir sexy dans ce monde masculinisé à l’extrême. Mais la palme du ridicule revient de très très loin au pourtant habituellement excellent Ben Kingsley. Affublé d’une moumoute et d’une fausse barbe ridicules, il incarne un Merlin digne des pires sketches des Inconnus. Pourquoi un immense acteur de sa trempe est-il allé se fourvoyer dans un projet aussi bas de gamme? Notons également que la bande musicale du film est également ridicule et très agaçante.

 

« Tu es César. Où que tu sois, garde cela en mémoire »

Thomas Sangster, Iain Glen et Colin Firth (de dos). Quinta Communications Manque de moyens, scénario aberrant, mise en scène d’amateurs et acteurs aux abonnés absents, cette « Dernière légion » possède tous les éléments pour être un des films les plus ridicules de l’année. Avec son visuel cheap et légèrement kitsch et ses scènes de batailles du pauvre, il ferait presque passer des navets du genre comme « Eragon » (Fangmeier – 2006) ou « Donjons et dragons » (Solomon – 2000) pour des chefs d’œuvres. De toute évidence, on a pris les spectateurs pour des idiots, en leur annonçant un film flirtant entre le péplum et l’heroïc fantasy, alors qu’il ne s’agit ni plus ni moins d’un épisode de « Xéna la guerrière » d’une heure quarante diffusée sur grand écran. Peut être séduira-t-il les jeunes adolescents. Pathétique.



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I
derniere légionmoi j'ai adoré derniere légion !! en plus je suis une grande<br /> fan de xena et je ne savait pas que c'était le meme producteur ...
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L
==>T'abuse un peu en disant que c'est "pathétique"... c'est vrai qu'il est décevant mais c'est quand même un film... Même si ça ne te pläît pas, ça peut plaire à beaucoup de personne! Tous ça pour dire qu'il faut arrêté de critiquer et de ne voir que les côtés négatif... Dit toi que certain momoent peuvent être drôle ou étonnant. Je suis d'accord, il y a eu trop de pub mais ça ont y peu rien. Essaye de faire pareil et on verra aprés! :@
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A
Je n'irais pas jusqu'à dire que Donjons et Dragons passe pour un chef d'oeuvre à côté de La Dernière Légion, mais il est absolument vrai que c'est du grand fouttage de gueule. Dommage...
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T
vive l'argent ou comment en gagner encore plusje comprends que peu de pub est était fait autour de cette daube,ces comédiens ont perdus toute décence depuis longtemps et n'ont de talent que celui qu'ont veuent bien leur accorder.J'ais cru que C.Firth avait été chargé à la cortisone,tant il est énorme,par contre il n'as toujours pas reconnecté son cerveau depuis B.Jones,cerveau qui était aussi plat que le désert de Gobi,alors je m'étonnes pas de le retrouver dans cette "horreur
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B
Autant le dire tout net, "Xéna la guerrière" était super trop bien a côté de ça ! Autant lamentable que domage.
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