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29 Jul

Inception

Publié par platinoch  - Catégories :  #Science-Fiction-Heroïc Fantasy

« Une idée implantée dans votre tête est impossible à effacer »

Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu. S’ils y parviennent, il pourrait s’agir du crime parfait. Et pourtant, aussi méthodiques et doués soient-ils, rien n’aurait pu préparer Cobb et ses partenaires à un ennemi redoutable qui semble avoir systématiquement un coup d’avance sur eux. Un ennemi dont seul Cobb aurait pu soupçonner l’existence.

« Les rêves font assez vrais quand on y est. Ce n’est qu’au réveil qu’on se rend compte de leur étrangeté »

Attendu comme le film évènement de l’année, le blockbuster qu’il ne fallait rater sous aucun prétexte, le nouveau Christopher Nolan était précédé d’un énorme buzz et d’une flatteuse réputation. Il faut dire que son dernier film en date, le génial « Batman – the dark knight » (2008), avait réussi l’exploit de dépoussiérer le genre archi balisé du film de super-héros en lui apportant une noirceur nouvelle doublée d’un questionnement moral qui lui conférait toute sa profondeur. Une réussite totale, qui en avait fait le troisième plus gros succès au box-office américain de tous les temps. De quoi faire du réalisateur anglais un nouveau faiseur de miracles, un réalisateur incontournable en matière de blockbusters

« Une idée est un virus : résistante, elle peut germer d’un rien et te détruire »

On savait que le thème du labyrinthe mental et du rêve était à la mode au cinéma (« Eternal sunshine of the spotless mind » de Michel Gondry, « Stay » de Marc Forster, ou encore plus récemment « Mr. Nobody » de Jaco Van Dormael et « Shutter Island » de Scorsese). Fort de sa maestria formelle et visuelle, Nolan nous proposait donc de combiner ce genre avec celui du film de casse. Ou comment réussir à pénétrer une citadelle imprenable (en l’occurrence l’inconscient et l’âme) en prenant le contrôle des rêves de sa victime pour mieux s’emparer de ses secrets les plus profondément enfouis ou pour mieux le manipuler en semant le doute dans son esprit. A défaut d’être tout à fait innovante, l’idée était audacieuse et alléchante. D’autant que pour compliquer le tout, Nolan nous proposait d’imbriquer plusieurs niveaux de rêves à partir d’un seul et même rêve. Un stratagème (trop ?) complexe, censé piéger et venir à bout des esprits les plus récalcitrants. Le problème, c’est qu’à force de chercher à densifier son récit en multipliant les intrigues secondaires – souvent inutiles, comme l’histoire d’amour franchement falote entre Cobb et sa défunte épouse – le film perd en maitrise et en fluidité. Le tout sous couvert du fallacieux et fumeux prétexte de vouloir perdre le spectateur entre les différentes dimensions du rêve et de la réalité. Pourtant, le constat est là : « Inception » ressemble à un étrange mix entre « Eternal sunshine of the spotless mind », « Brazil » et « Ocean’s eleven ». Un hybride un peu bâtard et sans réelle saveur. Surtout, à défaut de parvenir à nous passionner avec son intrigue sans réels tenants ni aboutissants, le cinéaste nous inflige un spectacle beaucoup trop long, et par moments, même, soporifique. Un comble. Tout ça pour finir sur un switch final des plus ambigus. De mémoire, on ne s’était pas fait autant avoir depuis le très fumiste « Fight club ». Au point que même le  beau casting, trop mal exploité (DiCaprio retrouve le même rôle que celui qu’il tenait dans « Shutter island » tandis que Marion Cotillard n’en finit plus de cabotiner dans les rôles de romantique évanescente et pleurnicharde), ne parvient pas à sauver le film. « Inception » ? Déception !

  



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C
J'en ai cherché des défauts... Et j'en ai trouvé (quelques faux raccors, ambiguïtés à n'en plus finir, interprétation surjouée de Cotillard). Mais rien n'y fait, j'ai adoré. D'une car le suspense et l'action m'ont boosté comme jamais et parce que l'interprétation de DiCaprio et de Ellen Page m'ont convaincus. Le film de l'année, bien ficelé avec des défaust qui se repèrent que quelques jours après la vision, mais pendant c'est juste du bonheur !!
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C
Absolument d'accord ! Et un peu plus !
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C
C'est vrai que le personnage que joue DiCaprio dans ce film ressemble beaucoup à celui qu'il joue dans "Shutter Island", je me suis fait la réflexion aussi ! Par contre, contrairement à toi, j'ai bien aimé le film, surtout en fait l'univers des rêves qu'arrive à créer Nolan. Maintenant, c'est vrai que c'est tarabiscoté, la "clef" de la relation entre Cobb et sa femme est vite trouvée... mais rien n'y fait, j'aime quand même ^^
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B
Tout à fait d'accord ! Sopariphique à tel point que j'ai lutté dur contre le sommeil et l'ennui. Très décevant, stéréotipé, Tron et mission impossible dans les rêves... pas bien !
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A
En plein accord avec toi. Ce film est en tous poins fumeux et décevant. Assourdissant, violent, il ne démontre rien et surtout est à l'opposé du monde des rêves autrement subtil. Comme moi tu n'as mis qu'une étoile. Mais tu vas te faire étriller par les inconditionnels qui eux ont tout compris. Moi pas.
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Le site sans prétention d'un cinéphile atteint de cinéphagie, qui rend compte autant que possible des films qu'il a vu!