Predators
« On est en enfer. La seule question, cest de savoir comment en sortir. »
Royce, un mercenaire, se retrouve obligé de mener un groupe de combattants délite sur une planète étrangère.
Ils vont vite comprendre quils ont été rassemblés pour servir de gibier.
A une exception près, tous sont des tueurs implacables des mercenaires, des yakuzas, des condamnés, des membres descadrons de la mort ; des « prédateurs » humains qui sont à présent systématiquement traqués et éliminés par une nouvelle génération de Predators extraterrestres.
Voici laffrontement sans pitié de tueurs absolus
« Aussi pourri sois-tu, ces trucs-là sont pires »
A en croire Royce, énigmatique mercenaire, « aucune chasse ne vaut la chasse à lhomme ». Paraphrasant Hemingway, il explique ainsi combien celle-ci se révèle excitante et bourrée dadrénaline. Surtout quand le « gibier » se révèle malin, faisant appel à toute son ingéniosité et à son instinct de survie pour déjouer les tours de ses prédateurs et sauver sa peau. Une forme de raffinement ultime, unique point commun liant le mercenaire et les predators. Une vraie ironie du sort. Car les predators, tel le Comte Zaroff et ses célèbres chasses, importent contre leur gré des humains, qui ont tous en commun dêtre de dangereux prédateurs sans pitié sur leur planète, pour se livrer à de gigantesques parties de chasse à lhomme. Cinquième épisode de la saga entamée en 1987, « Predators » reprend un scénario écrit voilà plus de quinze ans par Robert Rodriguez (« Desperado », « Sin city », « Planète terreur »), qui devait également en assurer la réalisation avant que celle-ci ne soit finalement confiée à Nimrod Antal (« Motel »).
« Qui je suis ? Le seul à s'en être tiré. Le seul à ne pas sêtre fait baiser ! »
Et sil y a bien une chose quil faut reconnaitre à Robert Rodriguez, cest de savoir apprécier les films de genre ou de série B pour ce quils sont, à savoir un divertissement fun. De fait, la grande réussite de ce film réside dans sa volonté de dépoussiérer le mythe sans le dénaturer. Exit donc les confrontations spatiales avec les Aliens. Ce « Predators » effectue un retour en source en nous (re)plongeant dans la jungle pour une confrontation avec des humains. Et là encore le scénario de Rodriguez a la bonne idée de privilégier lefficacité en reprenant un canevas assez traditionnel (lescouade de gros durs qui se feront décimer lun après lautre) en évitant de sembourber dans des explications inutiles (sur quelle planète ont-ils atterri ? Comment sont-ils arrivés là et comment pourront-ils senfuir ?). Pour plus de fun, le scénario joue aussi davantage la carte de langoisse que du gore. Mais la vraie bonne idée de ce film aura été clairement de confier les rôles principaux à des acteurs quon navait jusqualors jamais vu évoluer dans ce registre et qui sy avèrent très convaincants (notamment Adrien Brody et Topher Grace). Et même sil ne révolutionne pas le genre, ce « Predators » évite lécueil des autres franchises similaires (on pense notamment aux récents épisodes d« Alien » et autres « Terminator ») et savère être au final un divertissement plutôt réussi.
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