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11 Dec

Le capitan

Publié par Platinoch  - Catégories :  #film d'aventures

Un grand merci à Pathé pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Le capitan » de André Hunebelle.

 

Le_capitan

« Pourquoi vous a-t-il convoqué dans son hôtel particulier et non au Louvre ? On dit qu’il est plus facile d’y entrer que d’en sortir... »

 

1616. Marie de Médicis est régente du royaume de France et nomme Concino Concini Premier ministre. Mais ce dernier conspire pour éliminer le souverain tout juste adolescent. Pour arriver à ses fins, il favorise l'insécurité générale dans le royaume. Refusant ce climat hostile, le Chevalier François de Crémazingues se rend au conseil de la province où les nobles se sont rassemblés pour envisager des actions contre le Premier ministre...

 

« Je suis de basse mais de bonne noblesse. Et si humbles soient mes origines, je ne crois pas qu’un seul de mes ancêtres se serait abaissé à accepter de devenir votre espion »

 

Capitan_Elsa_Martinelli

Ancien artisan d’art, André Hunnebelle s’était fait un nom dans le domaine de la verrerie et plus particulièrement en réalisant de nombreux vases de type art déco. Une carrière qu’il abandonne toutefois sur le tard pour se consacrer à sa passion du cinéma alors qu’il a déjà une cinquantaine d’années. Après une série de comédies mineures, il s’impose au cours des années 50 comme l’une des principales figures du cinéma populaire français, se spécialisant notamment dans les films de cape et d’épée, pour la plupart inspirés de grands classiques de la littérature française. Il signe ainsi « Les trois mousquetaires » (1953, d’après Alexandre Dumas), « Cadet Roussel » (1954) ou encore « Les mystères de Paris » (1962, d’après Eugène Sue). Mais l’acmé de sa carrière se situe à la toute fin des années 50, lorsqu’il réalise coup sur coup « Le bossu » (1959, d’après Paul Féval) puis « Le capitan » (1960, d’après Michel Zevaco) qui, avec plus de cinq millions de spectateurs chacun, comptent parmi ses gros succès au box-office. Peu de temps plus tard, il abandonnera quasi définitivement le genre pour se consacrer aux sagas des « Fantomas » et des « OSS 117 » avant de finir sa carrière et réalisant les premiers films des Charlots.

 

« J’ai rêvé que vous aviez abattu un homme qui était sur le point de me tuer. Ce n’était peut-être qu’un rêve mais je ne suis pas prêt de l’oublier »

 

Capitan_Bourvil

Avec « Le capitan », André Hunnebelle nous replonge dans la France du 17ème siècle, à l’époque troublée de la régence de Marie de Médicis. Une période marquée par les intrigues de cour et par les complots, ainsi que par la contestation farouche d’une large part de la noblesse, bien décidée à entrer en résistance pour remettre le jeune Louis XIII sur le trône. Un contexte politique complexe et tourmenté, propice à développer toutes sortes d’aventures. En l’occurrence, on y suivra l’épopée de François de Capestang, dit « Le Capitan », un chevalier de la basse noblesse monté à Paris pour faire entendre la cause des nobles de sa province et qui devra finalement affronter seul ou presque les nervis de la régente, bien décidés à éliminer l’héritier du trône de France. Contrairement aux « Trois mousquetaires » réalisé quelques années plus tôt, Hunnebelle signe ici un film parfaitement maitrisé, étant à la fois rythmé et spectaculaire de par son alternance de scènes d’action et de scènes de complots. Dans le costume du héros, l’athlétique Jean Marais se montre véritablement flamboyant, qu’il affronte seul une dizaine d’adversaires ou qu’il escalade la façade d’un château à mains nues. Assurant lui-même la plupart des cascades, il est dans ce film la parfaite incarnation du héros vigoureux et romantique. Son interprétation, très physique, est néanmoins parfaitement contrebalancée par celle, plus volontiers humoristique, de Bourvil, qui campe son étonnant allié de circonstance. La bonne idée du scénario étant de ne pas en faire un personnage pleutre et geignard mais un héros à part entière, avec ses propres qualités, qui apporte au film beaucoup de fraicheur et quelques moments particulièrement truculents (le spectacle qu’il livre dans le village au début du film notamment). Mais la réussite du film tient également à ses grandes qualités formelles, qu’il s’agisse des costumes, des décors ou des seconds rôles (formidables Guy Delorme et Elsa Martinelli). Un vrai grand divertissement populaire de qualité.

 

Capitan_Jean_Marais

 

***

 

Le DVD : Le film est présenté dans une nouvelle copie intégralement restaurée à partir d’un master 4K du film, en version originale française (2.0) ainsi qu’en audiovision. Des sous-titres français pour malentendants et anglais sont également disponibles.

 

Côté bonus, le film est accompagné d’une Interview de Jean Marais (6 min.)

 

Edité par Pathé, « Le capitan » est disponible en combo DVD + blu-ray depuis le 22 novembre 2017.

 

Le site Internet de Pathé est ici. Sa page Facebook est ici.

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B
Un vrai bon film de cape de d'épée avec belles cascades, humour e romantisme pour une belle reconstitution historique d'une époque troublée
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